• VALLENFYRE - Fear Those Who Fear Him

    VALLENFYRE - Fear Those Who Fear Him
    Century Media Records
    Style : Death Metal
    Origine : Royaume-Uni
    Sortie : 2017
    Site Web : www.facebook.com/Vallenfyre

    VALLENFYRE - Fear Those Who Fear Him



    01. Born To Decay / 02. Messiah / 03. Degeneration / 04. An Apathetic Grave / 05. Nihilist / 06. Amongst The Filth / 07. Kill All Your Masters / 08. The Merciless Tides / 09. Dead World Breathes / 10. Soldier Of Christ / 11. Cursed From The Womb / 12. Temple Of Rats

    Bon on ne va pas revenir sur l’historique de ce super groupe, ni sur les circonstances qui ont amené Sir Greg Mackintosh à fonder VALLENFYRE, retournez donc à vos livres d’histoire pour ceux qui n’ont pas suivi. Non mais c’est vrai quoi, il faut toujours répéter pour les cancres du fond… bref ! Toujours est-il que l’histoire a un peu évolué depuis le premier album A Fragile King, le line-up déjà puisque c’est Waltteri Väyrynen (également cogneur chez PARADISE LOST) qui tient les fûts en lieu et place d’Adrien Erlandson, démissionnaire faute de temps pour mener de front ses 47 groupes ! Mais out également le bassiste Scoot pour qui le rythme de VALLENFYRE n’est plus compatible avec son rythme de vie personnel, le groupe faisant désormais appel à des musiciens live pour la basse et la guitare rythmique.

    Et oui, car nos amis anglais ont parcouru du chemin, et le collectif que l’on regardait d’un air méprisant du coin de l’œil est devenu un groupe de Death Metal aux albums de qualité et aux prestations scéniques remarquées, qui l’aurait cru… moi-même, pourtant fervent admirateur du guitariste de PARADISE LOST, j’avais des doutes quant à la qualité de ce projet, bien vite rassuré à la sortie des premières notes ! Ensuite, le propos de Fear Those Who Fear Him se veut bien plus Doom Death Metal que son aîné qui sentait le souffre, l’urgence, avec un esprit Crust savoureux mais qui aurait senti le réchauffé si le groupe s’était contenté de continuer sur cette voie. Il n’empêche que si "Born To Decay" introduit l’album avec une montée en intensité, "Messiah" et "Degeneration" reprennent la route là où nous en étions avec Splinters, c’est violent, simple, efficace, en deux mots… Death Metal ! Avec "An Apathetic Grave", on retrouve un VALLENFYRE plus mélodique et ce titre n’aurait franchement pas dépareillé sur The Plague Within, le dernier album en date de PARADISE LOST, son lead de guitare si caractéristique ne trompe pas.

    Mais déjà l’heure de remettre le pied au plancher avec "Nihilist" aux saveurs Crust Death Metal du plus bel effet, son de guitare toujours finement aiguisé à la mode suédoise, une voix caverneuse toujours aussi habitée, une batterie qui résonne en fond de tête mais également sur le lob frontal, c’est tout le corps qui résonne à cet hymne putride ! Aucun doute, nous avons affaire là à un excellent cru, plus équilibré que Splinters qui était l’éjaculation précoce ou l’éclatement d’un bouton d’acné, c’est soudain et ça laisse une trainée que l’on ne souhaite pas vraiment se prendre. Cet album est plus réfléchi, plus construit, ce qui ne veut pas dire meilleur mais différent, et c’est là la force de ce collectif amateurs de Death Metal old-school, VALLENFYRE ce n’est pas seulement un Death Metal mélodique, un Death Metal punkisant ou juste morbide (ah, cet ultime "Temple Of Rats") mais l’enchainement "Nihilist" / "Amongst The Filth" / "Kill All Your Masters" est juste jouissif (écoutez moi cette batterie sur ce dernier titre, pouahhhh !). Alors même s’il faut du temps pour assimiler cette déferlante d’énergie suintante, les premières écoutes donnent déjà le ton.
     
    Cet album est peut-être un peu moins calibré dans le sens où les fameux leads à la Greg Mackintosh sont ici moins présents, à l’image d’un "The Merciless Tide" ou "Amongst The Filth" qui nous renvoient plus vers ENTOMBED ou DISMEMBER mais conservent cette cohérence qui permet de passer de vomissements Death Metal de deux minutes comme  "Messiah", "Nihilist" ou "Kill All Your Masters" à des titres plus construits, plus progressifs, où une ambiance pesante s’installe, comme sur "An Apathetic Grave" ou "The Merciless Tide", le groupe assume ses deux facettes pleinement et le meilleur exemple est cette explosion qu’est "Dead World Breathes".

    Alors bien entendu, tout ceci n’est pas d’une originalité fantasmagorique, mais là n’est pas l’ambition, et cela ne semble pas du tout forcé, comme si tout cela se retrouvait dans chacun des membres et que ceux-ci l’aient un peu enterré le temps de se consacrer à l’évolution de leur groupe principal mais qui resurgirait là comme une ex oubliée. On dit souvent que le troisième album montre si le groupe est taillé pour durer car c’est celui avec lequel il se régénère avec des nouvelles idées, là c’est du domaine de l’uppercut dans les dents façon Tony Yoka mes amis et on est bien au-delà d’un simple frémissement suite à une vague de nostalgie Death Metal comme on a pu le voir récemment, si les codes sont parfaitement identifiables, le propos reste d’une personnalité hors pair, même la production de Kurt Ballou a su se régénérer pour faire de cet album une pustule purulente abominable mais que l’on se plait à caresser.

    Chronique : Aymerick Painless

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