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LAST UNION - Twelve
LAST UNION - Twelve
ROAR! Rock Of Angels Records
Style : Progressive Metal / Melodic Rock
Origine : Italie
Sortie : 2018
Site Web : www.lastunion.it
01. Most Beautiful Day / 02. President Evil (feat. James LaBrie) / 03. Hardest Way / 04. Purple Angels / 05. The Best Of Magic / 06. Taken (feat. James LaBrie) - Radio Edit / 07. 18 Euphoria / 08. A Place In Heaven (feat. James LaBrie) / 09. Ghostwriter / 10. Limousine / 11. Back In The Shadow / 12. Taken (feat. James LaBrie)
Dans un monde Metal de plus en plus prolifique où les groupes cherchent à sortir des œuvres de plus en plus rapidement, les supers projets sont légions, regroupant des musiciens prestigieux au pédigrée extraordinaire (jouant tous déjà dans des formations des plus redoutables) s’associant souvent pour le meilleur, et parfois pour le pire (ALLEN/LANDE est un des rares exemples pas très fameux) au niveau de la sphère Metal, leurs qualités artistiques évidentes et leurs techniques ahurissantes, très au-dessus de la moyenne, faisant souvent la différence sur d’autres genres musicaux qui s’enlisent, eux, dans l’argent facile, la médiocrité absolue et la musique « Mac Do » sans saveur et indigeste. On se rappelle tous de la claque incommensurable prise lors de l’éclosion de ce nouvel alien qu’est SONS OF APPOLLO ou encore du superbe premier album de LIONE/CONTI sorti chez Frontiers Music, des habitués des assemblages de talents, malheureusement pas toujours avec la plus grande réussite.
Mais attardons nous aujourd'hui sur le cas de LAST UNION, nouveau groupe italien mené de mains de maîtres par la talentueuse chanteuse Elisa Scarpeccio et le guitariste Cristiano Tiberi, accompagnés pour l’occasion par des pointures de la scène Prog Metal, à savoir Mike LePond (SYMPHONY X) à la basse, et Uli Kusch (ex-HELLOWEEN, ex-MASTERPLAN) à la batterie, sans oublier, au chant sur trois titres, James LaBrie de DREAM THEATER. Et pour couronner le tout, ce premier album a été mixé par Jens Bogren (ARCH ENEMY, OPETH, SYMPHONY X, ANGRA, DEVIN TOWNSEND entre autres).
LAST UNION navigue au premier abord entre un Rock et Metal plutôt commercial, malgré tout assez puissant, et si l'ensemble est parfaitement exécuté, il n'en est pas toujours des plus passionnant, notamment lors des premières écoutes. Ce qui peut gêner en tout premier lieu, c'est d’entendre des musiciens que l’on connaît tous, être aussi peu démonstratifs (enfin, en modérant bien les choses), au service simplement de la chanson ultime. Car oui Twelve c'est tout d’abord douze morceaux formidables, des tubes en puissance ("Most Beautiful Day", "Hardest Way", "Purple Angels", "The Best Of Magic", "Taken", "Limousine") au charme étonnant, cachant au final mille subtilités musicales. Mais il faut un peu de temps pour, tout d’abord, oublier le passé de chaque musicien et réussir à seulement se concentrer sur quelque chose de totalement différent et de neuf. Ensuite ce Twelve se révèle bien moins commercial qu’il n'y paraît, et donc plus Metal, bien plus concis, plus technique et plus puissant, et surtout, beaucoup plus passionnant.
En effet, comment ne pas fondre sur "President Evil" avec un LaBrie totalement livré à nu, presque seul aux commandes du titre, ou aux douceurs que sont "Hardest Way" ou "Purple Angels", ce dernier étant agrémenté de passages plus nerveux montrant une osmose parfaite entre la reine et ses acolytes. Twelve est aussi parcouru par des moments de pure beauté, tel le somptueux "The Best Of Magic", avec son refrain, son pont atmosphérique aux lignes de basse donnant l’impression d’être dans un paradis, heureux dans l’abondance et l’extase absolue, la guitare finissant le travail par de courtes notes de slide. On retrouve à nouveau James LaBrie pour un duo enflammé avec Elisa Scarpeccio sur un "Taken" qu'il est impossible de ne pas écouter en boucle. Cependant "18 Euphoria", bien que bon, semble plus passe partout, tout comme "Ghostwriter" et "Back In The Shadow" qui se révèlent, eux aussi, un peu plus conventionnels. Attention Twelve pourra peut-être parfois lasser certains auditeurs tant il se compose sur le même ton, un manque de variété qui ne gênera pas la plupart tant le presque parfait semble au rendez-vous. Mention spéciale au divin "A Place In Heaven" (chanté par James LaBrie) regroupant tout le savoir faire de LAST UNION qui risque d’en méduser plus d’un.
Chronique : Papa Bordg
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Commentaires
Pas de quoi se levé la nuit, quand c'est mauvais, c'est mauvais et puis cet abominable chant de Labrie, sur A Place in Heaven laisse tomber! Du coup je m'en vais écouter le dernier Dream Theater qui écoutes après écoute se bonifie!