• HOODED MENACE - Ossuarium Silhouettes Unhallowed

    HOODED MENACE - Ossuarium Silhouettes Unhallowed
    Season Of Mist
    Style : Doom/Death Metal
    Origine : Finlande
    Sortie : 2018
    Site Web : www.facebook.com/HoodedMenace

    HOODED MENACE - Ossuarium Silhouettes Unhallowed



    01. Sempiternal Grotesqueries / 02. In Eerie Deliverance / 03. Cathedral Of Labyrinthine Darkness / 04. Cascade Of Ashes / 05. Charnel Reflections / 06. Black Moss

    HOODED MENACE était jusque là le jouet de Lasse Pyykkö, guitariste, bassiste, chanteur en studio, celui là même qui se cache derrière le groupe de Death Metal, CLAWS. Avec Darkness Drips Forth, le Finlandais avait commencé à ouvrir la voie à une collaboration plus générale et non plus cantonnée au batteur, avec le fidèle Pekka Koskelo, et le résultat s'en trouvait foncièrement différent de ce que propose le groupe habituellement, à savoir un Doom Death Metal assez rythmé, bien cradingue, sur lequel se plaquent des leads imparables avec des lignes mélodiques entêtantes, le parallèle avec PARADISE LOST est tout trouvé.

    Alors, pas que le précédent album sorti en 2015 était mauvais, il était juste différent, comme si Lasse se sentait prisonnier d'un style l'enfermant comme dans un carcan dont il voulait s'échapper, et en ce sens Darkness Drips Forth est plutôt une réussite, de quoi remettre les bases saines et bien à plat pour mieux repartir de l'avant, regagner les abîmes faussement lumineuses comme HOODED MENACE aime nous les dépeindre. Mais avec Ossuarium Silhouettes Unhallowed, cinquième et nouvel album du groupe, les Finlandais reviennent à ce côté mélodique qui matche de nouveau sans problème. L'introduction de "Sempiternal Grotesqueries" résonne comme un classique du Doom Death Metal, ligne mélodique pure avec une mélancolie propre à la musique Métal Finlandaise, et que penser alors de cette figure sur la fin de "In Eerie Deliverance", là aussi on pense à PARADISE LOST et cette touche légèrement New Wave / Dark Wave plutôt dansante, une danse macabre c'est certain !

    On pense que "Cathedral Of Labyrinthine Darkness" va nous ramener vers l'album précédent, mais de nouveau un lead de guitare très éthéré se fait entendre alors que le mur gras continue de sonner derrière, comme une menace rampante, toujours vivace même lorsqu'elle se fait moins sentir au premier abord, ce morceau nous plonge alors dans une léthargie glaciale. Et ce n'est pas un hasard si cela sonne si froid, le traitement insufflé à la batterie est également froid, les cymbales sonnent sèchement, implacable, de même que cette caisse claire d'où ne se dégage qu'un sentiment moribond alors que les guitares et la basse vous font remonter cette noirceur des abîmes, comme si la Terre possédait un cœur gelé et que HOODED MENACE vous le remontait à travers les veines, et lorsque la noirceur commence un peu trop à prendre le dessus, un sursaut faussement lumineux vous ramène à la vie, un électrochoc Doom Death Metal en quelque sorte.

    Et Lasse de s'amuser à vous plonger la tête dans la crasse poisseuse, vous la ressortir à l'air presque respirable pour vous replonger dans cette crasse encore plus poisseuse, ce jeu de changement d'ambiance incessant entre riffs Doom Death Metal et leads mélodiques à grand coups de cassure comme respiration salvatrice pour mieux replonger, ce petit jeu sadique s'avère totalement pertinent, on y retrouve ce sens de l'arrangement fin, de la composition à deux guitares. La véritable nouveauté est donc le chanteur, Harri Kuokkanen, batteur, chanteur, des géniaux HORSE LATITUDES, dont la voix Death ne surprendra pas les fans de la première heure d'HOODED MENACE, et ce batteur, Otso Ukkonen, qui, là également, ne fera pas injure à ses prédécesseurs, son rôle principal étant de faire le moins vivant possible, ce qu'il arrive à faire sans problème, tout en étant percutant, comme des coups de pics à glace.

    Une nouvelle fois, sans grande originalité mais avec un sens de la composition dans un style Doom Death Metal immédiat, HOODED MENACE réussit à faire de ces 40 minutes une décadence maitrisée, une production de plus en plus pertinente en évitant soigneusement de sonner trop lisse, un artwork une nouvelle fois réussi, signé Adam Burke (PILGRIM, PERDITION TEMPLE, MARE COGNITUM). Ceux qui ont découvert le groupe à leurs débuts regretteront peut-être cet abandon d'un style plus rentre dedans, des parties plus foncièrement Death que Doom en rythmique qui donnait une certaine originalité aux Finlandais et un goût de naïveté aux premiers opus. Les Finlandais ont assombri leur propos et avec un Ossuarium Silhouettes Unhallowed comme plaidoirie, difficile de leur en tenir rigueur, mais surtout, Lasse a réussi à s'entourer de musiciens qui partagent sa vision du Doom Death car lorsque l'on voit le pedigrée des gaillards, cela installe une légitimité intuitive. Enfin, pour les amateurs sachez que la version digipack contient la reprise du "Sorrows Of The Moon" de CELTIC FROST en bonus avec une production bien différente du reste de l'album, une cover qui leur va plutôt bien et qui nous ramène justement vers les débuts du groupe et qui n'est pas présente sur la version LP.

    Chronique : Aymerick Painless

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