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    Entretien avec Bill (chant) et Steve (guitare) réalisé le 8 Avril 2012 lors du Delirium Fest X

    En ce début de deuxième journée du Delirium Fest X, nous retrouvons deux membres du groupe de heavy metal marnais GANG. L’occasion de faire le point sur les nombreuses activités de ces musiciens sympathiques et expérimentés qui, c’est une évidence, prennent toujours autant de plaisir sur scène. Si vous êtes un jeune musicien, lisez attentivement les propos qui suivent. Vos fantasmes voleront peut-être en éclat, mais vous trouverez une foule de conseils qui peuvent s’avérer fort utiles…


    Vous venez de sortir le EP HM666%, enfin je ne sais pas si vous préférez le prononcer en anglais…
    Steve : On ne sait pas. C’est plus un sigle qui parle, plein d’images… Mais on n’a jamais essayé de le prononcer en fait…
    Bill : En fait je crois qu’on est partis de l’album précédent avec quelques clichés sur la pochette, et puis on est allé à fond dans ces clichés : HM, heavy metal, 666…
    Steve : Et puis c’est le sixième disque, le chiffre 6 était obligatoire car le précédent s’appelait V. Le heavy metal revient en grande force dans GANG. C’est notre coming-out, qu’on avait débuté sur V. On est restés dans le même trip et on a poussé le suppositoire un peu plus loin (rires) !
    Bill : On vient d’une génération qui a écouté du hard rock dans les années 80, voire avant. Puis les clichés du heavy metal sont devenus un peu « tabous ». Nous nous sommes dits : « Faisons ce qu’on aime, comme on l’aime ! » et tant pis pour ceux qui n’aiment pas les clichés. C’est pas grave, de toute façon, ils ne nous écoutent pas non-plus (rires) !

    Quel est l’accueil réservé à cet EP jusqu’ici ?
    Steve : On est agréablement surpris.
    Bill : Très surpris parce qu’il y a quand même un petit changement musical. Déjà c’est un EP, il y a des reprises de morceaux classiques, c’est un peu moins thrash qu’avant… C’est l’évolution des deux derniers albums, mais, à priori, ça plaît.
    Steve : On est surpris de la vitesse à laquelle ça prend. Peut-être qu’on avait bien préparé le terrain avec V qui avait été pas mal médiatisé. On avait été chroniqués par tous les webzines et magazines majeurs en France. L’étranger avait pris un petit peu le relais, dans des proportions relatives bien-sûr. On n’est pas IRON MAIDEN, c’est clair ! Il y a eu de bons échos et une sorte de logique s’installe, un nouveau EP sort et il y a de la demande. Le premier tirage va être épuisé, et même si on parle en centaines plutôt qu’en milliers, c’est déjà un retirage.
    Bill : Je crois que les gens ont beaucoup de choses à écouter, qu’ils reçoivent beaucoup de CDs. Et on arrive avec un album qui est fait de manière vraiment old-school, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de surproduction, pas de tricherie, c’est quasiment live. Ça ne ressemble pas au son du voisin, c’est le son de GANG et pas celui que tout le monde essaie de reproduire en ce moment avec les power-chords, les samples… C’est brut, basique et spontané, un peu dans l’esprit des années 80, lorsque jouer, c’était se faire plaisir…
    Steve : Et où chaque groupe avait son son et apportait sa musique. Le truc aujourd’hui, c’est qu’on est tombé dans une ère où la technologie prime. Je ne parle pas de qualité musicale mais d’identité musicale. Aujourd’hui, quel que soit le style, les groupes vont être produits plus ou moins de la même façon parce que c’est le son du moment. Finalement, on se rend compte qu’il y a énormément de groupes qui existent, mais qu’ils n’ont pas d’âme ou pas d’identité. C’est leur son qui va « avoiner » et faire accrocher le public. C’est un peu dommage…
    Bill : Pour conclure, là où nous avons atteint notre objectif, c’est que tous les gens qui ont écouté l’EP nous disent : « Ça fait du bien, on a envie de ressortir nos vieux disques !». Quelque part, c’est ce qu’on voulait.

    C’est dans cette optique que vous avez choisi les morceaux à reprendre ? Car il s’agît vraiment de grands standards comme le titre de SAXON, celui de SCORPIONS…
    Steve : Etrangement, le morceau de SAXON est un gros standard mais ce n’est pas celui qui est le plus repris. Peut-être parce qu’il y a des parties très mélodiques… Je vais lancer des fleurs à mon chanteur mais Byford a vraiment une voix particulière…
    Bill : Klaus Meine aussi !
    Steve : Klaus Meine aussi, j’allais le dire ! On parlait d’identité, mais c’est super important. On a envie de jouer une musique qui correspond à ce qu’on a en nous, à l’âme de GANG. On ne veut pas se retrouver à jouer – même en ayant du succès parce qu’on suit bien le mouvement – quelque-chose qui ne nous correspond pas.
    Bill : Ces chansons sont des standards que tout le monde connaît. A un moment, on a tous écouté SAXON, on a tous écouté SCORPIONS, on a tous écouté JUDAS etc.…
    Steve : Oui, même les gens qui ont abandonné.
    Bill : C’est relativement fédérateur et c’est dans notre esprit du moment, on a envie de se faire plaisir.

    Toujours à propos du choix des morceaux (les deux compères se marrent alors que j’exhibe fièrement mon t-shirt MERCYFUL FATE), Pourquoi « Return of the Vampire » et pourquoi ne figure-t-il pas sur le tracklisting officiel ?
    Steve : Au départ on a été contactés pour une compilation hommage à KING DIAMOND et MERCYFUL FATE. Le titre est prêt depuis un an ou deux. Bon, le projet n’est pas mort mais comme le morceau était prêt, on s’est dit qu’on allait le mettre en ghost-track. En plus ça nous fait un petit clin d’œil entre vampire, ghost… Le côté titre-fantôme pour une reprise de MERCYFUL FATE, je trouve que c’est un concept sympa. On attend que les labels concernés – car il y avait en fait deux compil’ différentes – nous re-sollicitent. Si, au final, ils ne veulent plus du titre parce qu’il figure déjà sur le mini, on en fera un autre, ce n’est pas un problème ! Ça fait vingt-deux ans qu’on est là, on prend du temps pour faire les choses, mais on ne le perd pas non-plus.

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    Le précédent disque était sorti chez Emanes Metal, et pas l’EP…
    Bill : Ils étaient intéressés mais ne pouvaient pas le sortir avant l’année prochaine. Soit on attendait patiemment avec notre EP enregistré…
    Steve : Sachant que l’on a un album qui arrive derrière…
    Bill : Et qu’on avait planifié les concerts…
    Steve : On a aussi besoin d’offrir du neuf en termes de supports. C’est une autoproduction, un format EP qui peut aussi être pris comme un mini-album pas forcément officiel mais qui comble en tout cas un manque de support disque à l’heure actuelle.
    Bill : Ce n’est pas important, le label…
    Steve : On est très reconnaissants envers Emanes pour le boulot qu’on a fait ensemble. Emanes, c’est comme Underground Investigation (l’association drivée par Steve, notamment organisatrice de la convention annuelle Rock’n’Metal de FISMES). Il n’y a pas une chape de béton qui lie le groupe au label. Ce sont des gens qui mettent des moyens en commun pour faire des choses quand c’est faisable. Sinon cela se fait autrement…
    Bill : On peut le faire nous-mêmes aussi, ce qu’on a fait auparavant.
    Steve : Oui. Il n’y a pas que GANG chez Emanes, et le timing ne correspondait tout simplement pas.

    Il n’est donc pas exclu que vous rebossiez avec eux ?
    Bill : Il est question que l’album ressorte en vinyle chez Emanes, après c’est une question de timing…
    Nous, on ne voulait pas garder le produit sous le coude. On en reparlera dans un an, on a les concerts. De toute façon, on aura certainement un autre EP l’année prochaine, voire un album, ou un album ET un EP. Peu importe, nous on avance.

    Une question un peu délicate : est-il difficile de sortir ce genre de disques ? Je pense en particulier aux problèmes de droits…
    Bill : Non. On n’a pas déformé les morceaux qui restent proches des originaux. Donc on n’est pas obligés de demander les droits pour les sortir en tant que tels.
    Steve : Après, c’est de l’argent à sortir, des droits à payer, point-barre. Mais on l’avait déjà fait sur Dead or Alive quand on a fait les reprises de TWISTED SISTER et VULCAIN. On paie les droits qu’on a à payer et je pense que les groupes ne sont pas lésés sur le truc. Il ne faut pas croire que l’on fait de l’argent sur le dos de ces groupes en jouant leurs morceaux. Ce sont de bons morceaux qui ont largement fait l’argent qu’ils devaient faire et qui continuent à en rapporter, du moins les originaux…
    Bill : Et on ne va pas les concurrencer là-dessus.
    Steve : C’est clair ! Nous, c’est pour le plaisir et on a payé nos droits d’auteur.

    Vous tournez de façon assez sporadique…
    Steve : Pas tant que ça. En fait on a eu une grande période sans concert puisqu’on n’a pas joué live de 2000 à 2010.
    Bill : Ce n’était pas l’objectif d’ailleurs.
    Steve : Ce n’était pas l’objectif car on avait un line-up qui n’était pas stabilisé, une mouture du groupe un peu particulière. Rajouter la dimension live à la façon dont était mené le groupe à l’époque, ce n’était pas jouable.
    Bill : Il n’y avait l’envie non-plus (Steve acquiesce). Physiquement, je ne m’en sentais plus capable. Je n’avais plus le temps non-plus de préparer le truc. Après, ça a été une opportunité, on a remis le pied à l’étrier il y a deux ans. Mais sporadique, pas tant que ça…
    Steve : On joue deux fois par mois depuis deux ans, ce qui n’est pas très sporadique finalement.
    Bill : Ce n’est pas une tournée dans le sens où on ne joue pas quinze jours de suite mais sur l’année…
    Steve : Si on regarde bien, quand un groupe annonce une tournée, il prend quinze jours de vacances pour faire dix dates. Nous, on joue tous les quinze jours de janvier à décembre, et ça occupe bien aussi. On ne pourrait pas partir en tournée quinze jours d’affilée car on n’est pas professionnels et on a d’autres choses à faire. On est des amateurs, c’est clair. Mais au final, on se retrouve à tourner d’une manière plus régulière, plus constante, et ça correspond bien plus à notre rythme de vie. On a le fanzine, on bosse avec plein de groupes, on voit les groupes qui explosent puis implosent en se tapant sur la gueule etc.. Nous, on a une vraie ambiance familiale dans ce groupe. C’est un truc phénoménal. On se dit souvent que la musique est presque devenue un prétexte pour se rencontrer, passer du bon temps ensemble. On se connaît depuis bien avant le groupe. On faisait tous des fanzines, on était impliqués dans le milieu et aujourd’hui on se connaît en tant que musiciens, en tant que famille, et on partage des moments de convivialité. On a aussi besoin d’avoir cette soupape : on n’est pas intensément sur la route, les uns sur les autres, en tout bien tout honneur (rires) ! Tout comme il y a un besoin de passer du temps en famille et du temps hors famille, c’est un équilibre humain, on a une dimension humaine.
    Bill : Par rapport à d’autres groupes, on joue sur tous les plans : on a joué dans des bars, dans des petites salles vraiment underground avec vingt à cinquante personnes, ce qui n’est pas un problème. D’ailleurs on s’éclate tout autant. Et on a joué avec RAGE, BLAZE BAYLEY, PAUL DI’ANNO, des dates un peu plus grosses. On a fait des dates où il n’y avait personne aussi. On s’en branle, L’important est qu’on se voit, on s’amuse et on fait une date. Puis une date en entraine une autre. Il n’y a pas de petit plan, pas de mauvais plan.

    Ne serait-ce pas, quelque part, la recette pour garder un groupe en bonne forme au bout de vingt ans ? Ne pas chercher le professionnalisme à tout prix…
    Steve : A un moment donné on a arrêté de courir après une espèce de Graal qui est devenu de plus en plus inaccessible au fil du temps. A une époque, dans les années 70, où il y avait peu de groupes, peu de labels et plus de moyens peut-être, des plans « stars » pouvaient atteindre des niveaux terribles. Aujourd’hui, ça fourmille de groupes, y’a des tas de structures… Il faut arrêter de croire qu’on va devenir des stars et qu’on va faire mieux que les autres. Tous les anciens sont toujours là et les jeunes, malheureusement, ont du mal à se maintenir alors qu’ils ont peut-être plus de moyens techniques.
    Bill : Il y a une recette pour réussir : il faut un peu de talent (et je ne suis pas sûr que nous en ayons véritablement, mais on se fait plaisir), énormément de travail et de l’investissement financier. Les trois quarts des groupes ne réunissent pas les trois. Ils ont parfois un petit peu de talent. Parfois ils mettent un peu de temps, mais jamais sur la durée. Et de l’argent, ils ne veulent quasiment pas en mettre.

    Peut-être un gros facteur chance aussi ?
    Ensemble : Non, il n’y a pas de facteur chance.
    Bill : Il n’y a que le travail qui paye…
    Steve : On parlait d’argent mais cela englobe aussi le travail. C’est-à-dire que les groupes s’imaginent que, dès l’instant où ils ont sorti un disque, ça doit marcher. Mais aujourd’hui, tout le monde sait que sortir un disque est très facile. Les moyens techniques sont là et le marché est inondé d’albums. Pourquoi l’album qui a été fait à la maison devrait-il d’un seul coup détrôner le disque qui a été fait en studio selon les vieilles techniques et qui, lui, est dans un cursus professionnel avec de grosses structures qui investissent de l’argent derrière ? On va entrer dans un autre débat, mais si on est dans cette fameuse crise du disque, c’est bien parce que les maisons de risque n’arrivent plus à récupérer, sur de gros groupes, l’argent qu’elles ont investi car les ventes ne suivent pas.
    Bill : C’est le même cas pour nous à notre niveau. On dépense de l’argent pour sortir un album de GANG et faire ce que l’on fait, mais on ne couvre pas les frais. On s’en fout, on est assez grands, on s’assume. On met de notre poche financièrement et on avance. On le fait tant qu’on peut. Après, il y a des groupes qui attendent que tout tombe du ciel, ou que ça s’autofinance. Mais ça ne marche pas comme ça. La musique, ce n’est que des sacrifices : sacrifice de temps, sur le plan humain, financier…
    Steve : Il faut accepter aussi de vieillir, de prendre de la maturité dans la réflexion, ce que certains jeunes groupes ne font pas, et qu’on n’aurait d’ailleurs pas forcément fait à nos débuts. On voit des mecs qui ont nettement plus de talent que nous…
    Bill : Et qui n’ont pas forcément fait grand-chose de plus…
    Steve : Parce qu’ils ne savent pas trop ce qu’ils recherchent. Ils veulent des plans abracadabrants, mais ont-ils vraiment l’envie ? Savent-ils vraiment ce que c’est que d’être dans ce milieu ? Vont-ils l’assumer ? Puis des tensions se créent. Les tournées de quinze jours dont on parlait tout à l’heure, c’est là que l’on apprend à connaître humainement les personnes avec lesquelles on joue. Dans les groupes underground associatifs comme le nôtre, il n’y a pas de contrat entre les gens. Il n’y a que l’affinité qui compte, et il faut pour cela prendre le temps de découvrir les gens, vivre avec leurs qualités et leurs défauts et les accepter. Aujourd’hui, dans GANG, ce qui fait toute la différence, c’est que tout cela est largement acquis. C’est pour cela que nous disions que la musique est presque un prétexte pour se voir. Tout est resté très humain et très collectif. Ça ne nous empêche pas de nous donner à fond. Mais on voit plein de groupes qui ont beaucoup de talent mais qui se découragent ou ne prennent pas le temps. C’est comme le vin, il faut le laisser vieillir gentiment. Si c’est un bon crû, ça va tenir (rires) !
    Bill : Il y a un principe en musique, c’est qu’on fait les choses d’abord pour nous. Pour ce qui nous écoutent aussi évidemment, mais d’abord parce qu’on a envie de les faire et pas en attendant que les autres s’occupent de nous. C’est-à-dire qu’on avance, on se fait plaisir, il y a des gens qui adhèrent, d’autres pas mais on s’en fout. Il y a un peu de gens qui nous suivent, c’est très bien. S’il y en a un peu plus, c’est mieux. Mais si, au prochain album, il y en a un peu moins, tant pis. Cela ne changera pas pour autant notre vision des choses, mais voilà, on fait !

    GANG_Madhouse_Chaulnes 2011



    D’autres dates sont-elles prévues à ce jour ?
    Steve : On a une date sur Braine, par chez nous. Une petite association qui organise un premier concert rock où  on va retrouver nos amis de THORGEN etc. à la fin du mois, le 28 avril. Ensuite, on a deux dates en mai. On joue le 12 mai au deuxième Fismes France Hard Rock Rendez-Vous avec ADX, EVIL ONE, ROZZ et THORGEN puisque c’est une co-organisation avec ces derniers. On essaie d’allier les forces vives pour l’organisation. Aujourd’hui, comme je le dis souvent, jouer dans un groupe, c’est plus que brancher les guitares. On essaie d’être un peu partout, pas seulement en train de jouer la musique, mais aussi à l’organisation, la promotion, la distribution. Il faut avoir une vision globale pour avancer et savoir où on en est soi-même. C’est la politique du groupe et on œuvre depuis longtemps…
    Bill : Il suffit de regarder qui est derrière le stand de merchandising de BLAZE BAYLEY aujourd’hui : c’est Blaze Bayley lui-même ! Ce mec-là s’occupe de tout…
    Steve : Ca fait plusieurs fois qu’on le voit et on a toujours vu arriver Blaze Bayley, conduisant lui-même le camion. Il a des musiciens qu’il paie certainement, et c’est lui qui les conduit. Il y a des leçons à tirer de gens comme ça. C’est le même gars qui menait MAIDEN à Bercy il y a quelques années. Et aujourd’hui, il est à Châlons à tenir son stand et ça, il faut le comprendre. Certains groupes auraient des leçons à tirer de ce genre de comportement. Pour en revenir aux concerts, on jouera aussi avec VULCAIN à Landrethun-le-Nord le 19 mai. Après, on aura une petite période de pause car on n’a pas décroché de gros festival cette année, on ne joue pas à l’étranger (rires) !
    Bill : On ne fait pas le Wacken (rires) !
    Steve : L’an dernier, on avait pu faire une date au Danemark, c’était sympa. Et on redémarrera en septembre avec quelques dates qui devraient tomber, sur Nancy notamment. On croise les doigts pour le Raismes Fest, mais quoi qu’il arrive, on y sera. Après c’est en octobre avec TOKYO BLADE, TYGERS OF PAN TANG, ATTENTAT ROCK où on sera juge et partie avec un énorme plaisir et beaucoup d’énergie.
    Bill : Après il faudra qu’on bosse sur l’album.
    Steve : Oui, et on refait aussi une date le 13 octobre du côté de Dunkerque avec SPIRIT. En fait, on a un réseau de gens avec lesquels on travaille et il y a des renvois d’ascenseurs qui font que ça fonctionne, tout simplement.

    Vous avez participé à un concert de soutien au Raismes Fest le 24 mars dernier. Comment cela s’est-il passé ? Cela a-t-il attiré un peu de monde ?
    Bill : ça s’est très bien passé, même s’il est toujours un peu délicat d’attirer du monde en France…
    Steve : Oui, on aurait préféré qu’il y ait beaucoup plus de monde et que les gens se sentent plus concernés. En même temps, je pense que ceux qui étaient présents savaient très bien pourquoi ils étaient là et tout le monde s’est investi, c’est bien. J’espère franchement que le Raismes Fest pourra avoir lieu.
    Bill : Il y avait de bonnes conditions, une belle scène, on a eu le son qu’on voulait…
    Steve : On a peaufiné certains contacts avec lesquels on avait déjà quelques affinités. Souvent c’est ça : du contact et des rencontres qui font avancer le truc. Tu parlais tout à l’heure du facteur chance, mais si tu ne le provoques pas, il n’arrive jamais. Tu peux rester le cul sur ta chaise à attendre que le facteur chance arrive. Par contre si tu croises Blaze Bayley qui monte une tournée, vas lui demander si il y a moyen de faire une date par chez toi…
    Bill : Ou de lui en organiser une.
    Steve : Ce n’est pas du facteur chance, c’est passer du mode « consommateur » au mode « acteur ».

    Parlons un peu du Delirium Fest. Que pensez-vous de cette nouvelle édition ?
    Steve : DT Prod’ et nous, c’est une histoire de famille aussi. On prend toujours énormément de plaisir à venir à Châlons, même si dernièrement on a raté quelques dates qu’ils ont organisé pour des histoires de calendrier. DT Prod’ s’investit à Fismes depuis plusieurs années. Ils gèrent tout le côté scène, ce qui est aussi un gros morceau de l’organisation de la convention et des différents festivals que l’on fait. Pour nous, il est logique d’être présents et de renvoyer l’ascenseur quand on peut. C’est là-aussi une mise en commun de forces vives…
    Bill : On est super bien accueillis. Il y a une belle scène. On connaît le mec qui est au son et qui bosse bien. Il y a tout ce qu’il faut pour qu’on se sente bien. Il ne nous en faut pas plus.
    Steve : On est heureux !

    Des affinités particulières avec les groupes qui jouent aujourd’hui ?
    Ensemble : Il y a des fans de MAIDEN donc…
    Steve : Et de WOLFSBANE par la même occasion. On a suivi la carrière de Bayley depuis le début. On est plusieurs à être bien branchés par KORITNI. Après, les autres groupes de la région, ce sont des formations que l’on a l’habitude de croiser, ou avec qui on a déjà joué. C’est que du bonheur, une superbe affiche !
    Bill : Pour nous, ce n’est jamais une compétition. On a des styles différents, parfois assez proches, mais ce n’est jamais de la compète. On prend notre pied à jouer et à être avec les autres, à les accompagner. On a souvent invité des gens à venir jouer avec nous, ne serait-ce que sur une reprise. Après, ils viennent ou pas, mais il y a un échange, un partage, pas une compétition.
     
    GANG a-t-il d’autres projets pour les prochains mois, voire les prochaines années ?
    Steve : Houlà ! Eh bien continuer à ce rythme : faire des concerts, sortir des disques, prendre du plaisir jusqu’à ce que mort s’en suive !
    Bill : On va alterner entre albums « sérieux » de GANG et EPs avec des reprises. Y’a plein de trucs. Des morceaux, on en a en pagaille, et aussi des reprises à bosser. On va mettre ça en place et continuer à avancer à notre rythme.

    Voilà, le mot de la fin est pour vous…
    Bill : Je chausse du 42-43 et je mets des slips kangourou !
    Steve : Faut que j’aille pisser !
    Bill : Et notre batteur est gay !
    Steve : Toujours très gai ! Non, déjà on te remercie pour l’interv’ car tout soutien est le bienvenu. Long Live Rock’n’roll !
    Bill : Tous nos titres sont écoutables sur Internet en intégralité, il faut que les gens soient curieux, écoutent et se fassent leur avis.

     

    Propos recueillis par Morbid S.


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