• SAINT VITUS – Lillie F-65
    Season Of Mist
    Style : Doom Metal
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : Avril 2012
    Site Web : www.myspace.com/stvitus

    SAINT VITUS_Lillie F-65



    01. Let Them Fall / 02. The Bleeding Ground / 03. Vertigo / 04. Blessed Night / 05. The Waste Of Time / 06. Dependence / 07. Withdrawal

    En 2009, les p’tits gars de SAINT VITUS ont jugé qu’il était temps de refaire un album… ben tu m’étonnes puisque le dernier en date était de 1995 avec Die Healing ! Alors un groupe absent depuis 16 ans et ayant comme bagage musical les années 60 et 70 peut-il encore intéresser le public ? Evidemment, étant donné le statut de groupe culte dont jouit les Américains et qui dit culte dit parfois incompris, ce que SAINT VITUS sera certainement avec cet album qui risque simplement de briser le mythe. SAINT VITUS en 2012, c’est plus ou moins la même chose qu’en 1986, alors vous me direz que MOTÖRHEAD et AC/DC aussi sauf que pour l’un, il a toujours était omniprésent et pour l’autre son public va bien au-delà du simple Metalhead, et si "Let Them Fall" ou "The Bleeding Ground" donnent rapidement le ton, on est en terrain balisé. L’alternance voix/basse/batterie sur les couplets avec un refrain plus enlevé est un schéma très connu, et le groupe l’exploite ici très bien avec "The Bleeding Ground", une marque de fabrique de SAINT VITUS que les fans retrouveront avec plaisir. Le trio a également su alterner son propos entre Doom classique qui vire à des sonorités plus Stoner et Doom plus sombre à l’image d’un "The Waste Of Time". SAINT VITUS, c’est également des instrumentaux délirants et c’est de nouveau le cas avec un "Vertigo" mélodique et très posé mais surtout avec "Withdrawal" qui clôture cet album et qui n’est en fait qu’une guitare que Dave CHANDLER laisse sonner dans le prolongement de ce qu’il fait sur "Dependence", tout ceci aurait eu un certain impact si sur tous les solos de l’album, notre ami ne s’était pas contenté de ne balancer qu’une seule note torturée dans tous les sens à grand coup d’effets. Si cela fonctionne bien sur le titre d’ouverture "Let Them Fall", on finit par trouver l’exercice un brin répétitif lorsqu’il nous propose la même chose sur "Blessed Night", "The Waste Of Time" et "Dependence". Dommage car la voix de Wino est parfaitement en place, une petite accélération bien sentie vient ponctuer le traditionnel "The Bleeding Ground", un côté spontané se faire ressentir, et notamment à l’écoute de la fin de "Dependence" lorsque le riff est repris à la guitare avec une rythmique pas tout à fait carré donnant un arrière goût d’improvisation dont on sait les gaillards très friands. Lillie: F-65 vaut donc surtout le détour car SAINT VITUS fait ce qu’il sait le mieux faire et a toujours fait, un Doom traditionnel immédiat, que cet album est le premier depuis bien longtemps et qu’il répond à une attente très forte. Au final, ce huitième album tient la comparaison avec ses illustres aînés et si SAINT VITUS comprenait que tout le monde ne prend pas des substances et arrêtait ces solos improbables, on aurait un album parfait mais aussi terriblement commun, on revient à ce que je disais au début, SAINT VITUS est un groupe culte mais certainement incompris.

    Chronique par Aymerick Painless
     
    Note: 7.5/10

     

    SAINT VITUS_Band2012

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  • HOLY MOSES - 30th Anniversary: In The Power of Now
    SPV / Steamhammer
    Style : Speed/Thrash Metal
    Origine : Allemagne
    Sortie : Avril 2012
    Site Web : www.holymoses.net

    HOLY MOSES_30th Anniversary_In The Power Of Now



    CD1:
    01. Clash My Soul / 02. Jungle Of Lies / 03. Finished With The Dogs / 04. Symbol Of Spirit / 05. World Chaos / 06. SSP (Secret Service Project) / 07. Borderland / 08. Lost In The Maze / 09. Walpurgisnight / 10. Welcome To The Real World / 11. Near Dark


    CD2:
    01. Reborn Dogs / 02. DefCon II / 03. I Feel Sick / 04. Nothing For My Mum / 05. Disorder Of The Order / 06. Corroded Dreams / 07. Entering The Now / 08. Creation Of Violation / 09. Panic / 10. Decapitated Mind / 11. Master Of Disaster

    Si on ne présente plus le groupe HOLY MOSES, pionnier du Speed/Thrash metal œuvrant depuis le début des années 80, la discographie des Allemands jouit d’un statut culte sans pour autant déchainer les foules, cas d’autant plus vrai en France. Pour remédier à cela et afin de fêter dignement les 30 ans du groupe, Sabina CLASSEN a décidé de réenregistrer 20 classiques couvrant tous les albums studios du combo Allemand de 1986 à 2002. L’exercice se révèle intéressant de par la voix de la demoiselle (flattons un peu, c’est toujours agréable pour ces dames) qui s’est considérablement brutalisée et s’approchant tranquillement du Death Metal et laisser de côté l’intonation Old-School Thrash Metal à la ANTHRAX qu’elle pouvait avoir ("Near Dark"). C’est l’album The New Machine Of Liechtenstein sorti en 1989 qui se retrouve le mieux représenté avec pas moins de cinq titres sur neuf possible, des titres plus mid tempo qui contrebalancent bien le commun des autres titres qui œuvrent dans un Speed/Thrash Metal ultra conservateur (en même temps ces titres ne sont pas tout neuf !). Le gros point noir de ce projet est la production étonnamment petite et où les guitares sont aux abonnées absents, s’il est vrai que l’évolution vocale de Sabina rend ces titres intéressants mais également bien plus lisses, on aurait aimé que les Allemands voient les choses en plus grand en claquant une production irréprochable. Notons que c’est Gerd LÜCKING (ex-REBELLION) qui tient les baguettes et l’homme tape bien et fort, insufflant un esprit un peu plus moderne à ces classiques qui participe certainement aussi au commun que cette musique dégage. Cependant, tout cela ramène HOLY MOSES dans un discours plus actuel très utile pour les prochains disques car avec une telle compilation, le groupe est passé de vieux groupe culte à groupe qui envoie le pâté. Enfin pour les fans d’HOLY MOSES, il y a deux nouveaux titres qui corroborent ce que je disais ci-dessus, "Borderland" et "Entering The Now", deux missiles mélodiques de Thrash moderne où la paire de guitaristes brille de mille feux. Un projet honorable, malheureusement très régulier chez les légendes Metal actuellement, pour faire un parallèle, MEKONG DELTA a suivi le même chemin avec une réussite autre, notamment au niveau de la production.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note: 7/10

     

    HOLY MOSES_30th anniversary_bandpic

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  • PRONG – Carved Into Stone
    SPV / Steamhammer
    Style : Crossover / Thrash Metal
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : Avril 2012
    Site Web : www.prongmusic.com

    prong_carved into stone



    01. Eternal Heat / 02. Keep On Living In Pain / 03. Ammunition / 04. Revenge… Best Served Cold / 05. State Of Rebellion / 06. Put Myself To Sleep / 07. List Of Grievances / 08. Carved Into Stone / 09. Subtract / 10. Path Of Least / 11. Reinvestigate

    PRONG est un groupe très particulier, vénéré par un public de connaisseurs pour ses premiers essais et laissé en marge pour ses derniers albums où l’Industriel a fait une apparition tonitruante que l’on peut rapprocher des liens tissés avec MINISTRY. Avec Carved Into Stone, il est certain que Tommy VICTOR, la tête pensante du trio, aidé par Tony CAMPOS et Alexei RODRIGUEZ, revient vers ce qu’il a pu proposer sur Force Fed ou Beg To Differ sans pour autant renier Rude Awakening qui avait eu raison du groupe à la fin des 90’s. Sans pour autant jouer le chapitre du groupe qui retrouve ses racines et sort son meilleur album, on sent que l’Américain a de nouveau le sens du riff qui vous trotte dans le crane et on secoue la tête comme il faut sur des bons Thrash Metal à tendance Power Metal, entre ANNIHILATOR et PANTERA ("Eternal Heat" ou "List Of Grievances") mais aussi un esprit qu’HELMET ne renierait pas sur des "Revenge… Best Served Cold" ou "Put Myself To Sleep" qui font penser à Rude Awakening. Après un début d’album renter-dedans qui oscille entre le Old-School et le Groove plus moderne qui peut aussi faire penser au travail de DIVINE DECAY, PRONG nous réserve donc ses titres rampants avec une rythmique presque dansante, le Thrash se fait alors moins catchy mais dès que Tommy VICTOR relâche les chevaux cela donne des titres à l’esprit Punk comme "Put Myself To Sleep" ou "Reinvestigate" qui ponctue cet album de très belle manière. On relève également une approche Rock et immédiate aussi bien dans les solos que dans le riffing, un côté rafraîchissant pour un PRONG qui nous surprend le temps d’un "Carved Into Stone" qui rappelle étrangement le travail de BLACK LABEL SOCIETY avec des riffs Sludge et Heavy au possible. Toutefois, certains titres faibles comme "State Of Rebellion" et "Path Of Least" ne permettent pas de se réjouir totalement à l’écoute de ce neuvième album qui ravira cependant les amateurs du groupe bien contents de revoir PRONG à un tel niveau. On espère maintenant que l’on ne verra pas débarquer un album de remix de cet album car là ce serait gâcher la fête.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note: 7.5/10

     

    PRONG_Band

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  • NECROBLASPHEME – XXVI : The Deeper, The Better
    Autoproduction
    Style : Death Metal
    Origine : France
    Sortie : Avril 2012
    Site Web : www.myspace.com/necroblasphemeband

    NECROBLASPHEME_XXVI  the Deeper the Better



    01. Seated To The Left Of The Sick / 02. Human vs Humans: Last Exit / 03. I, Shemale / 04. The Sound Of Silence / 05. Vautour / 06. The Great Dead Moose

    On vous le dit et on vous le répète, la scène Metal Française a de quoi être fière de ses représentants ! En 2009, NECROBLASPHEME était de retour après bien des années de silence et je vous disais que ce groupe était un des plus fervents représentants de l’hexagone, trois ans plus tard le groupe revient avec un EP, XXVI : The Deeper, The Better autofinancé, produit par Francis CASTE au studio Sainte Marthe et qui voit les gars continuer sur la route tracée par l’excellent deuxième album Destination Nulle Part. Un Death Metal régulièrement écrasant à l’image d’un BOLT THROWER dont le côté Old-School est clairement de la partie ("Seated To The Left Of The Sick", "Human vs Humans : Last Exit") même si la personnalité de NECROBLASPHEME ne tarde pas à se montrer avec cette plage ambiante avec quelques effets électroniques qui vient clore "Human vs Humans : Last Exit", certainement le meilleur titre de ce EP. Chaque titre se termine d’ailleurs sur des ambiances différentes, celle d’"I, Shemale" est angoissante, c’est aussi l’occasion pour le groupe de laisser libre court à ses expérimentations sans effrayer le public le plus ancré dans le Death Metal car NECROBLASPHEME  réussit réellement à allier une musique Old-School dans une ambiance plus moderne et même si la production est moins grosse que pour le deuxième album, XXVI : The Deeper, The Better s’en tire avec les honneurs, on regrettera un petit manque de puissance sur la voix et de clarté sur les guitares qui font très vite bouillie sonore dans les passages les plus brutaux ("The Sound Of Silence") mais le fait de revoir le groupe aussi vite en piste est une bonne nouvelle qui, on l’espère, débouchera sur un troisième album qui pourra enfin asseoir ce groupe en France mais aussi ailleurs, NECROBLASPHEME en a les capacités.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note: 7.5/10

     

    NECROBLASPHEME_logo

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  • WODENSTHRONE – Curse
    Candlelight Records
    Style : Black Metal
    Origine : Royaume-Uni
    Sortie : Avril 2012
    Site Web : www.myspace.com/wodensthrone

    WODENSTHRONE_Curse



    01. The Remaining Few / 02. Jormungandr / 03. First Light / 04. The Great Darkness / 05. Battle Lines / 06. Wyrgthu / 07. The Storm / 08. The Name Of The Wind

    Deuxième album des British de WODENSTHRONE, le groupe de Black Metal qui avait su s’attirer les faveurs du public avec son premier essai Loss qui date déjà de 2009. Après quelques remaniements de personnel et notamment de chanteur avec le départ de Brunwulf présent depuis les débuts du groupe en 2005, WODENSTHRONE s’est penché sur ce nouvel album avec à ses côtés un certain Greg CHANDLER (ESOTERIC). Enfermé dans les Priory Studios, le groupe en a sorti 8 titres de Black Metal où le côté atmosphérique tient une place prépondérante sans pour autant avoir besoin de faire appel à des nappes de claviers superposées, le groupe a également mis de côté les instruments Folk pour se concentrer sur les instruments courants dans le Metal et le résultat est sombre et sans équivoque, "Battle Lines" ou "Jormungandr" font partie de ces titres qui vous tiennent en haleine de par la profondeur des riffs Black mais aussi un travail très fin sur les parties plus mid tempo et mélodiques qui peuvent déboucher sur des chœurs Folk ("Jormungandr"). On pense immédiatement à WYNTERFYLLETH mais aussi à PRIMORDIAL ou MOONSORROW, les Anglais étant très fort pour faire sonner ce Black Metal à tendance Folk sans l’être totalement, c’est plus un état d’esprit et un son qu’autre chose. Contrairement à WYNTERFYLLETH, WODENSTHRONE se concentre sur des parties Black où le blast est roi que l’on peut rapprocher d’ENSLAVED bien entendu mais aussi d’EMPEROR et notamment par le côté classieux des arrangements. WODENSTHRONE confirme donc le potentiel exposé sur le premier album et évite soigneusement les écueils d’un Black trop atmosphérique pour en faire un Epic Black Metal intelligemment construit. Reste que pratiquement 70 minutes de musique aussi dense à écouter d’une traite est un exercice compliqué sans perdre les auditeurs mais sur ce plan là aussi, les Anglais s’en tirent très bien. Il ne manque à WODENSTHRONE que des titres plus directs pour marquer les esprits et une production rendant un peu plus justice aux arrangements pour définitivement s’assoir sur la scène Européenne mais ce Curse est album conseillé aux amateurs des groupes déjà cités mais aussi à une certaine frange du public d’un FALKENBACH par exemple.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note : 7.5/10

     

    Wodensthrone_Band2012

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  • THE WRETCHED END – Inroads
    Candlelight Records
    Style : Death Thrash Metal
    Origine : Norvège
    Sortie : Avril 2012
    Site Web : www.myspace.com/thewretchedend

    THE WRETCHED END_Inroads



    01. Tyrant Of The Mountain / 02. Deathtopian Society / 03. Death By Nature / 04. Cold Iron Soul / 05. The Haunting Ground / 06. Fear Propaganda / 07. Blackthorn Winter / 08. Hunger / 09.Throne Renowned Of Old

    Auteur d’un premier album en 2010 qui ne nous avait pas totalement convaincu, THE WRETCHED END remet le couvert avec Inroads. Le groupe dont fait notamment partie Samoth (ex-EMPEROR) était pourtant plus qu’incertain sur la durée, un peu comme ZYKLON il y a quelques années, mais le trio a travaillé et cela s’entend énormément. Avec un style toujours aussi Thrash/Death mais avec bien plus de mordant, les Norvégiens assomment l’assistance avec un "Tyrant Of The Mountain" furieusement Black Metal et c’est là la nouveauté, le groupe pioche un peu à droite à gauche pour se former une identité qui trouve un bon écho sur "Deathtopian Society". Il reste cependant quelques faiblesses qui amoindrissent la puissance de frappe de cet album et à commencer par des titres peu inspirés tels que "Fear Propaganda" ou "Cold Iron Soul" ainsi qu’une production assez faiblarde dans laquelle la batterie manque terriblement d’impact. Inroads, malgré cela, intéressera bien plus les amateurs de Death Thrash Metal que le premier album Ominous qui donnait dans un style un peu plus mélodique et plus naïf, THE WRETCHED END trouve ici une certaine prestance qui peut lui permettre d’envisager l’avenir avec un peu plus de certitudes.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note: 7/10

     

    The Wretched End_Band2012

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  • THE FORESHADOWING – Second World
    Cyclone Empire
    Style : Gothic Doom Metal
    Origine : Italie
    Sortie : Avril 2012
    Site Web : www.theforeshadowing.com

    THE FORESHADOWING_Second World



    01. Havoc / 02. Outcast / 03. The Forsaken Son / 04. Second World / 05. Aftermaths / 06. Ground Zero / 07. Reverie Is A Tyrant / 08. Colonies / 09. Noli Timere / 10. Friends Of Pain

    Les Italiens de THE FORESHADOWING sont sur un rythme soutenu avec un troisième album, Second World, qui verse toujours autant dans le Gothic/Doom Metal. Imaginez une voix à la Mikael STANNE (DARK TRANQUILITY) sur une musique qui oscille entre PARADISE LOST et DRACONIAN et vous aurez une idée de ce que le groupe peut proposer. Et d’ailleurs avec "Havoc", qui ouvre ce nouvel album, nous sommes en terrain connu, ambiance Gothique sombre, un brin mélancolique alors qu’"Outcast" qui déboule dans la foulée n’aurait pas fait pale figure sur Paradise Lost des Anglais tant la ligne vocale évoque Nick HOLMES. Heureusement, les Italiens ont le don de nous sortir quelques petites touches personnelles comme ce break très sombre au milieu de "The Forsaken Son", qui nous éloigne un temps du Gothic Doom Metal pour un passage très sombre et menaçant, une bonne idée que le groupe exploite sur quelques riffs plus mordant (l’introduction de "Ground Zero", "Noli Timere" et ses relents pas si loins de MY DYING BRIDE). L’univers général rappelle énormément KATATONIA bien entendu mais on réussit à se laisser bercer par ces 10 titres qui font mouche et qui vont instantanément parler aux amateurs du genre avec cette capacité à vous sortir les sentiments sombres de votre cœur. Le groupe a toutefois changé son équipe pour mettre en boîte ce nouvel opus, la production tout d’abord, c’est Dan SWANÖ qui s’est occupé du mix et du mastering de l’album dans son fameux Unisound Studio alors que l’artwork a été confié au talentueux Travis SMITH. Si ces choix ne sont pas discutables car le résultat est tout à fait probant, le fait que les Italiens conservaient un univers qui n’était pas encore répandu faisait une partie de son charme que l’utilisation de ces deux mercenaires du Metal enlève un peu. Certes, l’artwork d’Oionos était étrange mais permettait de situer de suite l’album et le groupe alors que le paysage qui illustre ce Second World est d’un commun. Tout ceci n’enlève absolument rien à la qualité de cet album sans faille mais attention à ne pas perdre trop de liberté pour essayer de coller à tout prix à un moule où tant de groupes se noient. Second World, recommandé aux amateurs de PARADISE LOST, KATATONIA, DRACONIAN, NOVEMBRE et de… THE FORESHADOWING bien entendu.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note: 7.5/10

     

    THE FORESHADOWING__Band

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  • UNLEASHED – Odalheim
    Nuclear Blast
    Style : Death Metal
    Origine : Suède
    Sortie : Avril 2012
    Site Web :
    www.myspace.com/unleashed

    unleashed_odalheim



    01. Fimbulwinter / 02. Odalheim / 03. White Christ / 04. The Hour Of Defeat / 05. Gathering The Battalions / 06. Vinland / 07. Rise Of The Maya Warriors / 08. By Celtic And British Shores / 09. The Soil Of Our Father / 10. Germania / 11.The Great Battle Of Odalheim

    C’est que le Viking a la peau dure car voilà 23 ans que les Suédois d’UNLEASHED nous comptent leurs histoires de vaillant combattants de Scandinavie. Avec un line-up des plus solides, le groupe enchaine les albums alternant l’excellent avec le bon et As Yggdrasil Trembles était plus proche du bon album, le groupe commençant à tourner un peu en rond depuis l’excellent Mindvinterblot (2006). Odalheim est le onzième album du groupe mais le deuxième pour l’écurie NUCLEAR BLAST. En effet, le Viking est fidèle puisque CENTURY MEDIA a été le partenaire du groupe pendant 15 ans et que SPV / STEAMHAMMER le serait certainement encore aujourd’hui sans les problèmes que le label a rencontré. Ce nouvel opus est bien plus sombre que ce à quoi le groupe nous a habitué, une évolution bienvenue qui lorgne autant vers des schémas Black Metal et l’ambiance qui en découle ("Odalheim" ou "White Christ") que vers un Thrash / Death qui rappelle les bon vieux ARCH ENEMY et notamment dans l’utilisation des leads de guitare typés Heavy ("The Hour Of Defeat"). Avec des solos également typés Old-School comme celui de "Germania", titre très soutenu rythmiquement, le groupe s’éloigne quelque peu des riffs typiquement Viking pour nous asséner un Death Metal Old-School à la DISMEMBER ou GRAVE, voilà de quoi refiler la banane et repartir au combat de plus bel pour de valeureux guerriers qui ne cherchent pas le repos car si le groupe n’est pas amateur de blast en tout genre, privilégiant les rythmiques catchy, "By Celtic And British Shores" introduit par un moment calme à la basse, ou l’ultime "The Great Battle Of Odalheim" et son esprit Black Metal et ses solos exceptionnels, font mouche dans le genre. Le tempo de l’album est assez élevé, nous sommes donc loin des tempi médium de Midvinterblot  mais ce coup-ci le groupe est des plus inspirés, les riffs, la production et la performance vocale d’un Johnny HEDLUND intenable, tout souri à ce nouvel opus où rien n’est à jeter. Toutefois, n’ayez crainte, UNLEASHED garde cette patte unique pour nous sortir des boucheries Viking comme ce "Fimbulwinter" qui introduit cet album, et on se dit très sincèrement qu’ils ne sont pas près de rejoindre Valhalla, ces quatres gars-là en ont encore dans les bottes…

    Chronique par Aymerick Painless

    Note : 8.5/10

     

    Unleashed_Band2012

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  • UFO - SEVEN DEADLY
    SPV / STEAMHAMMER
    Style : Hard Rock
    Origine : Royaume-Uni
    Sortie : Fevrier 2012
    Site Web : www.ufo-music.info

    UFO - SEVEN DEADLY



    01. Fight Night / 02. Wonderland / 03. Mojo Town / 04. Angel Station / 05. Year Of The Gun / 06. The Last Stone Rider / 07. Steal Yourself / 08. Burn Your House Down / 09. The Fear / 10. Waving Good Bye / 11. Other Men's Wives (bonus track) / 12. Bag O' Blues (bonus track)

    Une bonne vingtaine d'albums, une longévité exemplaire et revoilà UFO avec Seven Deadly, dernière réalisation du groupe de Phil Mogg, chanteur et âme de cette formation Britanique qui a su donner de bien belles lettres de noblesse au style Hard Rock ! Fidèle au poste, on retrouve Andy Parker (batterie), membre de la première heure, Paul Raymond (claviers et rythmique) et le talentueux Vinnie Moore à la guitare. Les solos de ce dernier sont concis, précis et n'en font jamais trop, efficaces et parfaits quoi ! Phil Mogg reste un excellent chanteur et même s'il a perdu un peu de sa splendeur, son timbre sonne toujours d'une façon impeccable, chaude et chaleureuse. Alors que donne ce Seven Deadly (dont la pochette est à oublier au plus vite !) qui fait suite au très bon The Visitor (2009). Premier constat, la touche UFO est bien là, distillant des titres bien Hard qui oscillent entre le Bluesy, le Rock incisif ou le mélodique. Propre et sans bavure mais manquant parfois d'un léger grain de folie qui rendrait cet album plus rageur. Quoiqu'il en soit Mogg et sa bande sont des pros du style et rendons leurs grace pour une carrière qui n'est pas des plus commune ! Pour citer quelques compos pleines de charme et de peps : "Fight Night" riffs et rock à l'Australienne, "Wonderland" juteux et Hard Rock, "Angel Station" charmeur et sensuel, "Year Of The Gun" bluesy dans l'âme, "Steal Yourself" au tempo ensorcelant, du grand art ce titre ! "The Fear" ou l'excellent "Waving Good Bye" qui termine cette fort belle réalisation qu'est Seven Deadly. Pour conclure, les fans de UFO n'auront aucune difficulté à adhérer, les autres seront peut être un peu moins réceptifs par cette absence de folie qui aurait donné une dimension énorme à cet opus ! Quoiqu'on puisse dire, UFO reste un grand dans le monde du Hard Rock et nous offre un bien bel album !

    Chronique par Nigel Stargazer

    Note : 7.5/10

     

    ufo_band2012

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  • THE GREAT OLD ONES – Al Azif
    LADLO PRODUCTIONS
    Style : Ambient Black Metal
    Origine : France
    Sortie : Avril 2012
    Site Web : www.thegreatoldonesband.com

    THE GREAT OLD ONES_Al Azif



    01. Al Azif / 02. Visions Of R’lyeh / 03. Jonas / 04. Rue D’Auseil / 05. The Truth / 06. My Love For The Stars (Cthulhu Fhtagn)

    Un monstre s’apprête à surgir des eaux bordant la ville Girondine de Bordeaux, son nom, THE GREAT OLD ONES. Mais ce monstre va donner naissance à son premier enfant, Al Azif, les initiés feront très vite le rapprochement avec des croyances et des mythes répandus, avec 6 titres qui naviguent entre Ambiant Black Metal et Post-Black Metal. En fait, c’est surtout l’Ambiant Black Metal qui prévaut ici et ce sur tous les titres, "Al Azif" ou "Jonas" par exemple, car le côté Post-Black Metal réside surtout dans l’approche de la musique que ce quintet développe. D’abord, inutile de chercher une quelconque attitude haineuse, point de maquillage, d’artillerie guerrière ou de symbole religieux, THE GREAT OLD ONES verse plutôt dans une musique sombre comme les abîmes, mélodique et intense, le parallèle avec ALTAR OF PLAGUES et WOLVES IN THE THRONE ROOM est tout à fait pertinent. Mais "Rue D’Auseil" marque nettement cet esprit Post-Black Metal avec une connotation Progressive qui laisse entrevoir de très belles choses pour ce groupe Français. Le groupe s’articule autour de trois guitaristes, ce qui lui permet d’épaissir sa toile sonore et de jouer avec des ambiances où une guitare lancinante apporte une mélodie sombre à la rythmique qui oscille entre le mid-tempo et le côté catchy du Black Metal. C’est également un point fort de ce premier album, le groupe ne s’est pas laissé enfermer dans une monotonie latente, préférant insuffler une énergie pourtant glaciale, et notamment sur le début de l’album avec une chanson titre bien dynamique malgré un rythme mid-tempo et un travail à la batterie pas forcément éclatant de maitrise technique mais Léo ISNARD sait à quel moment il doit intervenir pour servir les morceaux, un jeu basé sur de bonnes variations et une simplicité qui ne fait pas toujours la réputation des groupes de Post-Metal en général et c’est certainement cela qui fait que THE GREAT OLD ONES tire plus sur l’Ambiant Black Metal avec Al Azif, un premier album qui va déjà lui permettre de jouer aux côtés de FORTERESSE et BETHLEHEM en ce milieu d’année avant qu’une tournée véritable ne voit le jour fin octobre. Enfin, notons que si la production n’est pas des plus puissantes, le mixage de Cyrille GACHET effectué à Bordeaux permet largement de profiter de ce que cet album a à offrir, des moments de musicalités fortes répondant à des parties plus brutes. Une belle entrée en matière qui donne envie d’adopter cette petite bête venues des eaux troubles, un groupe à suivre !

    Chronique par Aymerick Painless

    Note: 8/10

     

    the great old ones black metal live al azif

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