• PYURIA – Incarnadine Revelry
    Violent Journey Records
    Style : Death Metal
    Origine : Finlande
    Sortie : Juin 2012
    Site Web : www.pyuria.com

    Pyuria_Incarnadine_Revelry_Front



    01. Immolate / 02. Eradicate The Parasites / 03. Flesh Grotesque / 04. Skeletonized / 05. I Am Pain / 06. The Enemy / 07. Incarnadine Revelry / 08. The Dead Will Devour Us All

    Avec des changements de line-up aussi réguliers que les interventions chirurgicales de Michael JACKSON, les Finlandais de PYURIA n’ont pas eu le loisir de défendre leurs deux précédents albums dont le poétique Oubliette Ontology publié en 2007. En 2012, le groupe revient avec un nouvel album pour ses quinze ans d’existence et si l’on connaissait ce groupe dans un style Thrash/Death, voilà qu’ils nous envoient de quoi poser quelques problèmes de cervicales aux plus chauds d’entre vous. Ne vous laissez pas endormir par l’aspect presque commun que dégage cet album, certes le son est organique, les guitares manquent de précision mais PYURIA a été élevé aux grains Old-School et cela s’entend. Si "Immolate" montre un visage Brutal/Death", la suite varie énormément allant du Death au groove certain pouvant rappeler un certain SIX FEET UNDER au meilleur de sa forme au Death plus écrasant à l’image d’un "Skeletonized" à l’esprit d’un MORBID ANGEL. Mais ce n’est pas tout, on retrouve bien sur les racines Thrash du groupe, le temps de titres très directs comme "Flesh Grotesque" ou "I Am Pain", mais aussi un aspect Rock’n’roll qui transpire via la rythmique rafraîchissante de "The Enemy" ou son solo sur la fin du titre. Direct et organique n’exclut pas la technique et les Finlandais le démontrent avec des brûlots qui renferment quelques rares shreds mais surtout une rythmique ultra carrée relevée de quelques leads qui donnent un côté plus mélodique que les standards de la scène actuelle ("Eradicate The Parasites", "Incarnadine Revelry"). Il y a vingt ans PYURIA aurait été labellisé Brutal Death, seulement les limites de la brutalité ont été repoussées laissant de côté le feeling pour la performance technique aussi excitante qu’une chanson de Grégoire. Si vous aimez le Death brutal mais intelligemment mis en forme, voilà un album qui va squatter votre platine un petit moment. Seule la production peut ternir un peu cet album qui mérite grandement votre attention.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note : 8/10

     

    pyuria2012

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  • LIVARKAHIL – Wrath Of God
    Autoproduction
    Style : Death Metal
    Origine : France
    Sortie : Juin 2012
    Site Web : www.livarkahil.com

    Livarkahil_Wrath of God



    01. The Eternal Sun / 02. Through Hatred And Devotion / 03. Deny Your God / 04. Devotion / 05. Wrath Of God

    On avait laissé les Parisiens de LIVARKAHIL en pleine bataille alors que leur excellent deuxième album, Signs Of Decay, venait de paraitre et que HATE jurait tous les grands dieux qu’ils auraient la peau de nos Français. Seulement ces gars ont la peau dure et les voilà qui débarquent avec un EP téléchargeable gratuitement nommé Wrath Of God, signe que le thème de la religion n’a encore pas quitté le concept de base du groupe comme le vocaliste H.K. nous avait évoqué la possibilité lors de notre entrevue fin 2011. Alors si le côté moderne de Signs Of Decay vous rebutait, écoutez ce Wrath Of God qui se rapproche bien plus de ce que BEHEMOTH peut proposer, cette alternance de Death Metal chirurgical aux leads très marquants avec des passages plus ambiants et plus mid-tempo comme "The Eternal Sun" ou "Wrath Of God" sont assez révélateur de l’évolution voulue de LIVARKAHIL. On ne peut pas dire que ce soit l’arrivée de Skvm et Sonaer cette année qui ait eu une quelconque influence sur cette évolution puisqu’elle faisait partie du plan de bataille que H.K. nous avait décrit, mais un tel durcissement de ton reste une petite surprise, "Through Hatred And Devotion" et ses phases ambiantes continues n’empêche pas d’être d’une brutalité pour le moins étonnante. On retrouve même un petit aspect Black comme BELPHEGOR peut le faire le temps d’un "Deny Your God" plutôt réussi. Sur ce EP, on regrettera tout de même ce son de batterie petit et très plastique alors que les guitares sonnent massivement, tout comme les nombreuses pistes vocales, une habitude dans ce style de Death Metal. Il faut tout de même savoir que ce EP est livré avec tout un tas de gadgets plutôt sympathiques tels que les tablatures du EP signées, des photos, un descriptif permettant d’enregistrer, mixer et masteriser à la maison, des choses extra-musicales mais qui permettent au groupe de ne pas seulement fournir du MP3 impersonnel, une attention louable. Si LIVARKAHIL poursuit sur cette voie, on peut penser que son exposition à l’étranger va grandir, les premières pierres ayant été posées ces dernières années mais cela se fait au dépend d’une personnalité légèrement lissée pour correspondre aux standards du style Death Metal qu’a instauré BEHEMOTH et qu’un OTARGOS semble vouloir suivre aussi, mais ne s’agissant là que d’un EP, on attendra l’album pour juger cette évolution qui fait de LIVARKAHIL un des groupes représentants la scène Française à son plus haut niveau.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note : 7.5/10

     

    LIVARKAHIL_Band 2012

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  • KREATOR – Phantom Antichrist
    Nuclear Blast
    Style : Thrash Metal
    Origine : Allemagne
    Sortie : Juin 2012
    Site Web : www.kreator-terrorzone.de
     

    kreator_phantom antichrist_album



    01. Mars Mantra / 02. Phantom Antichrist / 03. Death To The World / 04. From Flood Into Fire / 05. Civilization Collapse / 06. United In Hate / 07. The Few, The Proud, The Broken / 08. Your Heaven, My Hell / 09. Victory Will Come / 10. Until Our Paths Cross Again

    Avec des sorties d’album tous les 3 ou 4 ans, on ne peut pas dire que les Allemands de KREATOR submergent le marché Thrash. Le groupe jouit d’une certaine réputation qui lui permet d’explorer un peu tous les territoires de cette terre et d’y rencontrer partout, absolument partout, des mordus de KREATOR. Phantom Antichrist débarque cependant avec comme mission de reconquérir ceux qui ont trouvé son prédécesseur, Hordes Of Chaos, un poil trop commun, et pour cela l’indéboulonnable Mille PETROZZA peut compter sur une équipe de choc qui lui est totalement fidèle. Le résultat tient en 10 titres, 45 minutes où l’Allemand expose ce qu’il sait faire, à savoir un Thrash très rentre dedans et très agressif comme "Victory Will Come" ou la chanson titre qui suit une introduction dont l’ambiance nous est maintenant familière, ce genre de titre est presque devenu une habitude pour KREATOR comme pour beaucoup d’autres noms de la scène. Ensuite, doucement mais surement, Mille PETROZZA nous amène sur un terrain un brin moins agressif, même si attention on reste avec KREATOR, ce n’est pas la fiesta comme avec ANTHRAX par exemple, laissant place à des leads de guitare ("Death To The World", "United In Hate" ou "The Few, The Proud, The Broken") mais aussi quelques lignes de chant plus mélodieuses comme sur les derniers albums même si là encore, la délicatesse ne fait toujours pas partie du vocabulaire de KREATOR. On obtient donc un album agressif mais pas autant que ses aînés, inspiré, en tout cas plus que son prédécesseur, mais moins que les Violent Revolution ou Enemy Of God et je ne parle même pas des albums plus anciens. En effet, certains riffs sonnent un peu de façon naïve, il manque cette dimension agressive et méchante à un "Death To The World" comme sur "Your Heaven, My Hell" et ses relents presqu’Heavy Metal un poil déroutant, certainement la faute à une guitare rythmique un peu trop propre pour du KREATOR. Toutefois, on ne peut que saluer cet effort du groupe de ne pas retomber dans les travers pas si lointains de se répéter, cet album plaira aux fans de KREATOR, ses titres plus subtils créeront une variation d’ambiance salutaire pour le public comme pour le groupe. Pour ce nouvel opus, le groupe a confié le son à Jens BOGREN, un gars bien occupé mais qui ne propose jamais de mauvaise production et c’est encore le cas ici, alors que l’illustration est signée Wes BENSCOTER (SLAYER, DIO), voilà de quoi repartir sur les routes à la rencontre de son public très nombreux, car c’est encore là que le groupe est le meilleur. Un bon album de plus pour KREATOR et une valeure sure pour les amateurs de Thrash.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note: 7.5/10

     

    kreator-2012

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  • EWIGHEIM – Bereue Nichts
    Massacre Records
    Style : Gothic Metal
    Origine : Allemagne
    Sortie : Mai 2012
    Site Web : www.ewigheim.de

    Ewigheim_Cover



    01. Heimkehr / 02. Bereue Nichts / 03. Staubfrei / 04. Stahl Trifft Kopf / 05. Morgenrot / 06. Schatten / 07. Schmutzengel / 08. Was Bleibt… / 09. Dürrer Mann / 10. Der Letzte Mensch / 11. Mal Ehrlich (bonus track)

    Voilà 8 longues années que les Allemands d’EWIGHEIM n’avaient plus donner de nouvelles, s’il est des troisièmes albums difficiles à accoucher, Bereue Nichts, le nouvel album du groupe en fait définitivement partie. Petit rattrapage pour les jeunes, ce groupe n’est ni plus ni moins que la réunion des membres d’EISREGEN, MARIENBAD, EMPYRIUM ou THE VISION BLEAK, rien que du lourd ! Dans le style, c’est d’ailleurs du côté de MARIENBAD et EISREGEN qu’il faut chercher le lien, un Gothic Metal à l’accent Indus’ bien prononcé. Cet album est un condensé de mélancolie grisonnante mais est surtout porté par quelques effets Indus’ et une voix très Germanique qui peut évoquer RAMMSTEIN. Mais lorsque le groupe nous envoie ces sortes de semi-ballades comme "Morgenrot" ou "Was Bleibt…", on pense à des titres de Reise, Reise ou de Mutter de nos chers amis Allemands. Auparavant, EWIGHEIM a pris soin de planter son Gothic Metal dont certains riffs nous rappellent le Draconian Times de PARADISE LOST ("Bereue Nichts") ou clairement MARIENBAD sur le direct "Schatten". Malheureusement, cet album se révèle moins inspiré que ses aînés ou que MARIENBAD, rien de bien grave car les amateurs du groupe se laisseront bercer par ces titres majoritairement mid-tempo, mais on sent le groupe avec le cul entre deux chaises, comme si son identité Indus’ était embarrassante à moins que ce ne soit son aspect Gothic mais ici la cohabitation passe assez difficilement notamment à cause des riffs de guitare peu marquants ("Dürrer Mann", "Staubfrei"). Si sur la scène Allemande, on ne doute pas que ces gars auront trouvé leur public, ce pays est bien plus ouvert à ce style que nous autres Français et nos œillères, on regrette que la prise de risque ne soit pas plus grande, que ces gars ne tentent pas de s’éloigner un peu plus de ce qu’ils font déjà depuis tant d’années.

    Chronique par Aymerick Painless
     
    Note : 6.5/10

     

    Ewigheim_-_Promo_Foto_1

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  • NIGHTMARE - The Burden Of God
    AFM Records
    Style : Power/Heavy Metal
    Origine : France
    Sortie : Mai 2012
    Site Web : www.nightmare-metal.com

    nightmare_the burden of god



    01. Gateways To The Void / 02. Sunrise In Hell / 03. The Burden Of God / 04. Crimson Empire / 05. Children Of The Nation / 06. The Preacher / 07. Shattered Hearts / 08. The Doomsday Prediction / 09. The Dominion Gate (Part.III) / 10. Final Outcome / 11. Afterlife

    NIGHTMARE nous a habitué, depuis son retour en 1999, à un certain degré de qualité à chacune de ses réalisations, progressant album après album pour atteindre aujourd'hui la quasi perfection avec The Burden Of God, un huitième album qui une fois encore, surpasse ses prédécesseurs et s'inscrit ni plus ni moins comme le meilleur album des Grenoblois... Et si la recette reste sensiblement la même que précédemment, à savoir un Power Heavy Metal mélodique, NIGHTMARE réussit néanmoins à le magnifier, à lui apporter ce petit plus qui fait toute la différence... The Burden Of God est sans doute moins direct que ne l'était Insurrection, ce cru 2012 se voulant plus subtile, l'album n'en est pas moins puissant et Heavy ("Sunrise In Hell", "The Burden Of God"...), faisant la part-belle à des compos de tout premier ordre ("The Dominion Gate - Part.III", "Children Of The Nation"...), une nouvelle fois il convient de souligner les prouesses vocales réalisées par Jo AMORE qui, dans un registre toujours aussi proche du grand Ronnie James DIO, se surpasse littéralement, nous offrant sans doute là sa plus belle performance à ce jour... Oubliez tous ces clichés, ces idées reçues visant à nous faire croire que la France est à la traine en matière de Metal... Si dans un registre plus "moderne", GOJIRA et DAGOBA ont su imposer leur nom à l'étranger, il en est de même dans le domaine du Power/Heavy Metal avec NIGHTMARE dont le nom est désormais synonyme de qualité... Avec The Burden Of God, NIGHTMARE continue son ascension vers les sommets et l'on ne voit pas ce qui pourrait l'arrêter en si bonne route ! Si vous ne devez vous procurer qu'un seul album de NIGHTMARE, c'est bien celui-ci tant il représente la quintessence des Iserois !

    Chronique par Nono666

    Note : 9/10

     

    NIGHTMARE_Band 2012

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  • JUMPING JACK - Trucks And Bones
    Klonosphère
    Style : Heavy Rock Stoner
    Origine : France
    Sortie : Avril 2012
    Site Web : www.jumpingjackgroup.com

    JUMPING JACK_Trucks & Bones



    01. She Made No Resist / 02. Wet Desert / 03. Crystal Tree / 04. Into My Eyes / 05. Churches Flames / 06. Taxidermic Sensation / 07. Fucking Holidays / 08. Black Jack / 09. Siren's Blast / 10. Drunk Peanut / 11. Neverth


    Le collectif/label KLONOSPHERE est un véritable vivier de talents et ce tous styles de Metal confondus, tout le monde connait les KLONE, HACRIDE ou TREPALIUM dont la réputation n'est plus à faire, c'est aujourd'hui sur le cas du jeune combo Nantais JUMPING JACK que nous nous penchons... Trucks And Bones fait suite à la sortie du EP Cows And Whisky (2009) et pour un premier essai, celui-ci se révèle particulièrement convaincant. Dans un registre Hard/Heavy Rock US teinté de Stoner, JUMPING JACK se montre parfaitement à l'aise pour nous distiller des compos qui font mouche à la première écoute ("She Made No Resist", "Into My Eyes"...), on pense régulièrement à un mix d'ALICE IN CHAINS, de DOWN et de SKID ROW, trois groupes qui visiblement ont grandement inspiré le power trio Nantais. L'atout n°1 de JUMPING JACK est incontestablement son chanteur/guitariste, Julian BELLS, dont le timbre n'est pas sans rappeler le regrétté Layne STALEY ("Churches Flames") mais également par instants James HETFIELD ("Taxidermic Sensation") ou Sebastian BACH... Le Stoner Metal graisseux du combo est d'une efficacité imparable, alliant avec habileté puissance et mélodie, et le moins que l'on puisse dire c'est que ça envoie le bois sévère ! JUMPING JACK n'a rien à envier aux combos Ricains, il a bien sûr des influences, influences parfaitement assimilés qui permettent au groupe de faire sa propre tambouille dans son coin, attendez vous à de la graisse, un peu de crasse et une bonne rasade de whisky frelaté... un menu réjouissant pour un album qui ne l'est pas moins !

    Chronique par Nono666

    Note : 8,5/10

     

    Jumping Jack

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  • FADING CIRCLES - Cyber Whirlwind
    Autoproduction
    Style : Progressive Metal
    Origine : Roumanie
    Sortie : 2011
    Site Web : www.fadingcircles.com

    FADING CIRCLES_Cyber Whirlwind



    01. The Straight Way / 02. Burden To My Soul / 03. Cyber Whirlwind / 04. Elevating State / 05. Unconceivable Attraction / 06. Dead Horse Ride / 07. Trial Of Lies / 08. Reflection

    Cyber Whirlwind est le second essai de FADING CIRCLES, trio hongrois basé en Roumanie. Cet album est composé de huit morceaux relativement longs, faits d’un metal mélodique joué majoritairement sur des tempos moyens, voire assez lents. Musicalement, la technicité est au rendez-vous, même si l’ensemble reste plutôt aéré sur le plan des structures. Les riffs sont quant à eux assez conventionnels pour ce style. Le défaut le plus voyant provient sans doute des lignes de chant, mélancoliques et aériennes, mais aussi un tantinet monotones et manquant de dynamiques. Quelques chœurs ou refrains plus appuyés auraient été les bienvenus ! István Csiszér (chant, guitare) est vocalement juste et en place, mais sa voix manque simplement de caractère et d’assurance. Cela ne nous empêche toutefois pas de passer un agréable moment à l’écoute de cet album. FADING CIRCLES a choisi de ne pas placer de guitares rythmiques lors des parties leads(parfois assez démonstratives), certainement dans le but de conserver une certaine authenticité en vue de l’interprétation live. Une démarche plutôt réussie qui donne un petit côté jam aux passages instrumentaux. De même, le son est très naturel, très direct. Trop peut-être, car cela rapproche davantage Cyber Whirlwind d’une démo soignée que d’un véritable album. Citons, parmi les moments forts, le joli développement instrumental du morceau-titre et le plus sombre « Trial of Lies », qui peut évoquer OPETH. Une découverte sympathique bien que peu originale, mais qui nous aura au moins appris l’existence de groupe prometteur. Alors, si le style vous intéresse, ne vous laissez pas intimider par cette pochette, certes en accord avec le titre de l’album, mais ô combien hideuse !

    Chronique par Morbid S.

    Note : 5.5/10

     

    fading circles_promo_image1

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  • MORTALICUM – The Endtime Prophecy
    Metal On Metal Records
    Style : Heavy / Doom Metal
    Origine : Suède
    Sortie : Avril 2012
    Site Web : www.mortalicum.com

    MORTALICUM_The Endtime Prophecy



    01. My Dying Soul / 02. Revelation Within / 03. The Endtime Prophecy / 04. When Hell Freezes Over / 05. Devil’s Hand / 06. Dark Night / 07. Ballad Of Sorrowful Man / 08. Embracing Our Doom / 09. The End

    Le premier album des Suédois, Progress Of Doom, avait retenu notre attention avec un mélange de Heavy suffisamment Old-School pour laisser apparaitre de bonnes influences Doom. The Endtime Prophecy, le deuxième album de MORTALICUM débarque deux ans plus tard et notre curiosité se réveille pour ce groupe qui avait les défauts de sa jeunesse lors du premier album. Pour The Endtime Prophecy, le come back des Suédois est encore plus criant avec des titres évoquant un mélange entre DEEP PURPLE, BLACK SABBATH et URIAH HEEP, le tout emballé dans une ambiance plutôt Classic Rock. La démarche est audacieuse mais souffre de quelques défauts, tout d’abord la production qui manque vraiment de punch, les guitares sont lointaines et nous plongent dans un environnement Rock et créent un véritable décalage stylistique avec le premier album. Ensuite, la voix d’Henrik HÖGL, si elle donnait quelques signes de faiblesses touchants sur Progress Of Doom, elle a ici tendance à montrer ses limites, comme un groupe de Heavy Metal de deuxième division, un chant qui parait presque trop aigu pour le Suédois. "When Hell Freeses Over" permet enfin aux Doomers de retrouver l’esprit du premier album avec ce titre clairement marqué par le grand BLACK SABBATH tout comme l’épique "Embracing Our Doom" où la voix d’Henrik rappelle de plus en plus celle de Klaus MEINE (SCORPIONS). Ce nouvel opus de MORTALICUM est plus difficile à appréhender car on sent que le groupe opère une évolution naturelle et non calculée et les Suédois ont encore le cul entre deux styles avec un Doom de moins en moins présent, ce qui a tendance à plonger le groupe dans une masse de groupes déjà nombreux d’un Heavy Old-School très typé 70’s. Pas un mauvais album mais clairement moins inspiré que son aîné.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note : 7/10

     

    Mortalicum_promo_2012

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  • GAIA EPICUS - Dark Secrets
    Epicus Records
    Style : Heavy/Power Metal
    Origine : Norvège
    Sortie : Mars 2012
    Site Web : www.gaia-epicus.com

    Gaia Epicus_Dark Secrets



    01. Beyond The Universe / 02. Hellfire / 03. Lost Forever / 04. Mirror Of Truth / 05. Bounded By Blood / 06. Ode To The Past / 07. Farewell / 08. The Raven / 09. Behind These Wall / 10. Falling Into The Abyss / 11. Dark Secrets / 12. Last Chance

    Dark Secrets est le cinquième album de GAIA EPICUS, groupe Norvégien de Heavy Power mélodique. Sous la houlette de Thomas Christian Hansen (ETERNAL FLAME, THEATER OF PAIN) à la guitare et aux vocaux, cet opus ne dénote pas avec le très bon Damnation de 2008. Pour parfaire son line up, il s'est entouré d'une belle équipe composée de Lasse Jensen (guitare), Kristian Nergård (basse), Michael T. Ross (LITA FORD, HARDLINE aux claviers) et Kristoffer Øyen aux drums. Attaque survitaminée à vitesse grand V avec "Beyond The Universe" non contrariée par un "Hellfire" du même gabarit, un très bon titre qui montre de suite le potentiel de ces guerriers en action... le ton est donné, ça envoie sérieux ! "Lost Forever" et sa batterie boostée à l'Ovomaltine et variation dans les vocaux, plus hargneux par moments, ne nous laisse guère le temps de souffler, "Mirror Of Truth", plein de fougue, montre l'excellente prestation de l'ami Hansen, remarquable chanteur dans son registre. "Bounded By Blood" arrive et varie le rythme, plus léger, jouant dans les mélodies sans pour autant fléchir. Les 12 titres qui composent cet opus savent habilement passer d'un Power/Speed à un Heavy plus mélodieux, simple et joyeux. "Ode To The Past", instrumental, montre bien ce potentiel intéressant, enjoué et ribambelles de six cordes, une belle piéce ! "Farewell" est à l'image de cette seconde partie d'album, plus retenu parfois, c'est une bien jolie ballade au final ciselé, "The Raven" déploie son armada de classe, fort sans être agressif, encore une fois la palette est ici démontrée, "Behind This Wall" et "Falling Into The Abyss" me feraient mentir en ne confirmant pas mes précédents propos ! A l'image de ce Dark Secrets, Thomas Christian Hansen nous prouve ici tout son talent d'écriture. "Last Chance", superbe moment de douceur avec son apport de voix féminine termine de bien belle manière un album rebondissant qui tout en respectant l'étiquette musicale que l'on connait de GAIA EPICUS n'en délivre pas moins des compos variées et de qualité. Le boss Hansen a été bien inspiré et nous le prouve, une réussite dans un style qui, sans bouleverser, se démarque tout de même assez bien ! A noter l'artwork signé JP Fournier, au chouette visuel dans la pure lignée des précédentes oeuvres des Norvégiens.

    Chronique par Nigel Stargazer

    Note : 8/10

     

    Gaia Epicus_thomas christian hansen

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  • JENX – Enuma Elish
    Klonosphère
    Style : Alternative Indus' Metal
    Origine : France
    Sortie : Mai 2012
    Site Web : www.jenxnoise.com

    Jenx_Enuma Elish



    01. The Flood / 02. Burning Pride / 03. Chains Of Labor / 04. RFID / 05. Nibiru / 06. Enuma Elish / 07. The Loss / 08. Blood Obsession / 09. The Ordeal / 10. Sycamore Part I / 11. Sycamore Part II

    Même si le nom de JENX n’évoque peut-être rien pour beaucoup d’entre-nous, ce groupe n’est pas nouveau dans le circuit puisque voilà bientôt dix ans que les Bordelais roulent leur bosse. Leur premier album sorti en 2007, Fuseless, avait permis au groupe de poser les bases de son Industrial Metal qui trouve avec Enuma Elish un nouvel élan. En effet, les noms de TOOL mais surtout d’HACRIDE et de DAGOBA s’associent sans mal à ce nouvel opus qui renferme toutefois bien plus qu’une simple copie de ce qui a déjà été proposé. "Chains"Of Labor" et sa rythmique dansante rappelle beaucoup DAGOBA, il est vrai que la présence des éléments Indus’ confirme ce parallèle alors que "The Flood", toujours sur la même dynamique, présente un travail qui contient des parties d’Alternative Metal pas désagréable. Au niveau Indus’ Metal, il ne faut pas l’entendre comme du MINISTRY ou du NINE INCH NAILS même si "Burning Pride" et "Sycamore Part II" peuvent s’en réclamer sans soucis, c’est plutôt dans les rythmiques assez froides qu’il faut y voir l’influence au même titre que DAGOBA ("RFID"). Après un début d’album très remuant, martelé, JENX s’autorise quelques titres où l’Ambiant prend un ascendant intéressant, les rapprochant encore un peu d’HACRIDE sans le côté Hardcore ("The Loss"). Le concept de l’album repose sur la naissance du monde à travers l’épopée Babylonienne, l’origine du cosmos et le combat des Dieux qui couronna Marduk, un véritable concept donc qui donne une autre dimension à cet album et si on peut reprocher un certain manque de personnalité musicale chez JENX, la musique est maintenant un art complet que les Bordelais exploitent pleinement, il est donc tout à fait indiqué de se pencher sur ces récits qui servent de base de travail à Enuma Elish pour prendre pleinement la mesure de cet album dont l’artwork est ingénieux, même si ce genre de choses ont déjà été faites, jamais un lien aussi fort avec les paroles n’a été réalisé, le parallèle entre les tablettes sur lesquelles ont été gravé les récits et le monde symbolisé par la boule, est très fort. A tout cela il faut ajouter une capacité à composer des titres marquants, qui développent leur univers propre mais en connexion avec les autres et une capacité à varier le propos qui colle parfaitement à l’histoire qui sert de fil rouge. Un album qui n’a rien d’un objet de consommation comme nombreux albums du style, Enuma Elish mérite d’être découvert via une galette nommée CD et non en MP3 via les plateformes légales, la musique est un art complet et JENX le rappelle subtilement.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note : 8/10

     

    jenx_band

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