• MOONLOOP – Deeply From The Earth
    Listenable Records
    Style : Progressive Death Metal
    Origine : Espagne
    Sortie : Mai 2012
    Site Web : www.myspace.com/moonloopmusic

    Moonloop_Deeply From The Earth



    01. Awaking Spirals Of Time / 02. Beginning Of The End / 03. A Life Divided / 04. Fading Faces / 05. Strombus / 06. Deceiving Time / 07. Legacy Of Fear / 08. Wailing Road / 09. Landscape / 10. Atlantis Rising

    La révélation de NAHEMAH, le groupe Espagnol, a ouvert des portes à des confrères et MOONLOOP compte bien sur cet état de fait pour tirer son épingle du jeu. Deeply From The Earth est présenté comme le deuxième album du groupe mais Release From Duality qui date de 2005 était une autoproduction, et surtout on retrouve des titres en commun avec cet album publié 7 ans plus tôt. Après une introduction "Awaking Spirals Of Time" pleine de promesses, on se rend compte que des titres sont également issus de la démo de 2007, "A Life Divided", "Strombus", "Wailing Road", "Landscape" ou "Deceiving Time" ne sont donc pas tout neuf et si le groupe a eu tout le loisir de retravailler ces idées, on tombe malheureusement assez rapidement dans un style statique dans lequel il manque de l’énergie. Les musiciens, dont une paire de guitaristes pas manchots, sont techniquement bons, capables d’avoir un certain feeling mais tout cela est beaucoup trop appliqué, comme si les Espagnols jouaient avec le frein. Pour exemple, la partie rythmique de "Beginning Of The Dead" devrait faire éclater ce morceau mais il n’en est rien, tout comme ces lignes de chant Death qui suivent strictement la musique ("A Life Divided") donnent un côté pompeux à un ensemble qui ne manque pourant pas de bons moments. On relèvera volontiers les voix claires réussies, on pense énormément au travail de Devin TOWNSEND et dans ce domaine les leads de guitare de "Strombus" et "Deceiving Time" ne sont pas en reste. Et puis il y a ces influences du Progressif qui donnent lieu à quelques breaks et parties instrumentales vraiment très prometteuses. Alors même si au niveau de la production, on trouvera des choses à dire, et notamment ce son de basse omniprésent, même si dans l’écriture, on trouve des choses bancales et ce même si on trouve de vieilles idées ici recyclées, on peut se permettre de placer de bons espoirs sur ce groupe dont on peut considérer ce Deeply From The Earth comme le véritable premier album, un album intéressant en plus.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note : 7/10

     

    MOONLOOP_Band3

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  • SECTU – Gerra
    Vicisolum Productions

    Style : Death Metal
    Origine : Suède
    Sortie : Mai 2012
    Site Web :
    www.sectu.se

    sectu_gerra



    01. Gerra / 02. Incinerate / 03. Nightwraiths / 04. Summon The Bringer Of Demise / 05. Havoc / 06. Court Of The Sloths / 07. Manifest / 08. Declaration Of War / 09. Allured God / 10. Divest / 11. The All Engorging Furnace

    Si SECTU, qui se nommait CIMMERIAN DOME à ses débuts, ne nous dit rien à nous autres Français c’est parce que le premier album Inundate, paru l’an passé est un petit peu passé inaperçu chez nous. Alors Vicisolum Productions a décidé de rectifier le titre avec Gerra, deuxième album de ce groupe emmené par Stefan LUNDGREN. En effet, les changements de line-up sont nombreux dans ce groupe et malgré une seule année de battement entre les deux albums, SECTU se présente une nouvelle fois avec un nouveau membre en la personne d’Anders EXO ERICSON, nouveau guitariste du combo, alors que le poste de bassiste fait toujours défaut, Kristofer ELEMYR qui remplaçait Erik ARKO, n’aura tenu qu’un an et ce sont Stefan LUNDGREN et C.G. BÄCKSTRÖM qui se sont chargés des parties de basse en studio. Au menu de ce deuxième opus, nous avons un Death Metal survolé de bons leads de guitare mais où la mélodie n’a que peu de place, le groupe privilégie plutôt des séquences assez techniques relevant d’autres plus ambiancées à l’image de ce "Manifest" qui trône sur cet album avec sa batterie catchy et ses riffs rageurs. Rien de bien nouveau proposé par SECTU mais un Death qui parlera aux amateurs de MALEVOLENT CREATION et autres VADER, une sauce Old-School plutôt pimentée donc et suffisamment réussie ici pour séduire les amateurs du genre. Capté au Necromorbus Studio, célèbre pour ses travaux dans le Black Metal (WATAIN), ce deuxième opus possède un caractère, un feeling qui fait le lien avec intelligence entre le Old-School et le New-School du Death Metal ("Allured God" est particulièrement intelligent dans ce domaine) comme leurs compatriotes et camarades de label de DAEMONICUS peuvent le faire.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note : 7/10

     

    Sectu_Band

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  • BURZUM - Umskiptar
    Byelobog Productions
    Style : Black Metal scaldique
    Origine : Norvège
    Sortie : Mai 2012
    Site Web : www.burzum.org

    BURZUM_Umskiptar



    01. Blóðstokkinn / 02. Jóln / 03. Alfadanz / 04. Hit helga Tré / 05. Æra / 06. Heiðr / 07. Valgaldr / 08. Galgviðr / 09. Surtr Sunnan / 10. Gullaldr / 11. Níðhöggr

    BURZUM poursuit sa carrière discographique à un rythme soutenu, chaque année voyant débarquer son album du one-man band norvégien. Bon, il faut dire que Varg Vikernes consacre exclusivement son groupe aux enregistrements studio, ça aide ! Le nouveau recueil, Umskiptar, est basé sur un poème scandinave traditionnel, Völuspá, et cela change considérablement la donne, mais nous y reviendrons. Les premiers morceaux nous replongent sans surprise dans un Black Metal cru, lent, mélodique et contemplatif (« Alfadanz » est, dans ce registre, une réussite). Cette partie s’avère plutôt agréable même si elle est, il faut bien l’avouer, un poil rébarbative. La suite est quant à elle assez décevante. Celle-ci, calme mais non-dénuée d’ambiances intéressantes, accorde une trop large place aux narrations et chants folkloriques, à la limite du recueillement. C’est là que l’on comprend mieux le rapprochement avec le concept de « poème ». Vous l’aurez compris, avec une première moitié classique et linéaire et une seconde carrément ennuyeuse par moments, on peine à rentrer dans cet Umskiptar bancal. Des morceaux ordonnés différemment sur un plan purement musical auraient suffi à améliorer le rendu global. Le père Varg commencerait-il à avoir fait le tour de son stock d’idées ? Pas sûr, car la qualité est tout de même là, de même qu’une certaine « vision » toute singulière. Le bad boy norvégien ne devrait-il pas, alors, privilégier la qualité à la quantité ? Cela nous épargnerait peut-être, par la même occasion, d’avoir à supporter ses « conseils » en matière de choix politiques pour notre pays...

    Chronique par Morbid S.

    Note : 6/10

     

    BURZUM_Varg

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  • CRUCIFIED BARBARA - The Midnight Chase
    GMR Music
    Style : Hard Rock
    Origine : Suède
    Sortie : Mai 2012
    Site Web : www.crucifiedbarbara.com

    CRUCIFIED BARBARA_The Midnight Chase



    01. The Crucifier / 02. Shut Your Mouth / 03. Into The Fire / 04. Rules And Bones / 05. Everything We Need / 06. If I Hide / 07. Rock Me Like The Devil / 08. Kid From The Upperclass / 09. The Midnight Chase / 10. Count Me In / 11. Rise And Shine

    Les belles Suédoises de CRUCIFIED BARBARA auraient-elles effectué un séjour au couvent des BANGLES pour devenir de jeunes filles sages accouchant honteusement et en secret d'un album Pop-Rock sucré ? BIEN SÛR QUE NON !!! La seule flamme éternelle que ces sales gamines entretiennent est  celle du Rock 'n Roll ! Et elles sont de retour avec ce qu'elles savent faire de mieux ! The Midnight Chase est en effet un énorme brûlot d'énergie brute, une pépite que je prédit déjà devenir un classique du combo nordique ! Telles des succubes des plus inspirées, les BARBS déchaînent l'enfer du Sexe et du Rock avec une efficacité redoutable, et Dieu que c'est bon ! Du très bon Rock 'n Roll, des paroles excellentes, parfois assez crues... Il me paraît inutile de détailler les onze morceaux un par un car tout l'album est excellent, rien n'est à jeter ! CRUCIFIED BARBARA flirte avec les Dieux du Rock et The Midnight Chase marque une nouvelle étape cruciale dans leur ascension vers les sommets. J'ignore encore s'il s'agit de leur Ace Of Spade, de leur Appetite For Destruction, bref, de l'apogée de leur art car je suis sûr qu'elles sont capables de faire encore mieux. Le prochain meilleur groupe de Rock 'n Roll du monde pourrait bien être féminin et les BARBS sont d'ores et déjà en lice pour décrocher le titre ! Elles sont en tout cas les dignes héritières des RUNAWAYS et autres GIRLSCHOOL. Pour en finir avec la cuvée 2012 des CRUCIFIED BARBARA, je dirais que The Midnight Chase, servi par une production énorme, est à consommer sans modération (contrairement à la bière bien fraiche que vous ne manquerez pas de déguster en écoutant cet album !). Je terminerais mon éloge avec la seule phrase qui s'impose : MERCI BEAUCOUP LES FILLES !

    Chronique par Denix666

    Note : 9,5/10

     

    CRUCIFIED BARBARA_photo

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  • EUROPE - Bag Of Bones
    earMusic
    Style : Hard Rock
    Origine : Suède
    Sortie : Avril 2012
    Site Web :
    www.europetheband.com

    europe_bag of bones



    01. Riches To Rags / 02. Not Supposed To Sing The Blues / 03. Firebox / 04. Bag Of Bones / 05. Requiem / 06. My Woman My Friend / 07. Demon Head / 08. Drink And A Smile / 09. Doghouse / 10. Mercy You Mercy Me / 11. Bring It All Home

    Les albums d'EUROPE se suivent et ne se ressemblent pas ! Après le succès incontestable et mérité de Last Look At Eden, superbe album de Hard Rock aux accents  symphoniques,  et d'une tournée qui fut l'occasion d'enregistrer une petite rafale d'albums live (Live Look At Eden et Live At Shepherd's Bush, London), EUROPE est de retour avec Bag Of Bones, produit par l'incontournable Kevin "Caveman" SHIRLEY (IRON MAIDEN, BLACK COUNTRY COMMUNION...), qui voit le combo Suédois flirter habilement avec des racines Bluesy/Rock 70's, un retour aux sources surprenant et néanmoins jubilatoire ! L'album débute avec le très groovy "Riches To Rags", suivi de "Not Supposed To Sing The Blues", morceau lourd dont les paroles subtilement  parsemées de titres de morceaux mythiques évoquent le passé de Joey TEMPEST. "Firebox", plus classique dans le répertoire d'EUROPE, se démarque par son break aux sonorités orientales. "Bag Of Bones" n'est pas exactement une ballade, mais plutôt un Blues aux couplets acoustiques calmes laissant place à des riffs Rock sur les refrains. "Requiem" est un court prélude à "My Woman My Friend", superbe ballade assez dépressive qui parle d'amitié dans un couple et de rupture. "Demon Head", morceau aux couleurs profondément pourpres (!), précède le très Zeppelinien "Drink And A Smile". On retrouve ensuite "Doghouse", qui fut déjà proposé en gestation avancée sur Live At Shepherd's Bush, London. "Mercy You Mercy Me" apporte un dernier sursaut d'énergie avant que "Bring It All Home" ne referme doucement ce superbe chapitre de la carrière d'EUROPE qu'est Bag Of Bones. L'album, d'une grande homogénéité, bénéficie d'une production soignée et dynamique et d'un son à la fois moderne et très 70's : Monsieur SHIRLEY, qui n'en est pas à son premier album du genre, connaît son sujet sur le bout des manettes ! Ne vous fiez donc pas à son titre, Bag Of Bones est un album bien charnu et bien velu pour un sac d'os !

    Chronique par Denix666

    Note : 8,5/10

     

    EUROPE_bobpro1

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  • HYDROGYN - Private Sessions
    Rapid Fire Records / Music Buy Mail
    Style : Hard Rock
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : Avril 2012
    Site Web : www.hydrogyn.com

    hydrogyn_private sessions



    01. Something To Say / 02. Forbidden Kind / 03. Scream / 04. I Don't Know How / 05. Heated Nights / 06. Creeper / 07. Don'tcha Walk Away / 08. Roselyne's Song / 09. Feeling / 10. Un Monde Perdu / 11. It Doesn't Matter / 12. Heaven's On Fire (Kiss Cover - Ghost track)

    Après quelques projets respectifs des membres du groupe (un album solo : If Ever A Day pour Julie WESTLAKE et la création d'un autre groupe, URA-KIA, pour Jeff WESTLAKE), HYDROGYN revient en cette année 2012 avec une nouvelle galette : Private Sessions, un album produit et enregistré en France par un collectif appelé The Atlantic Connection, moins Metal, plus électro-Rock que ses prédécesseurs. On note d'emblée la présence plus marquée de samples et nappes de claviers. Les mélodies et harmonies de chant sont toujours soignées et très Pop-Rock, avec des morceaux d'une efficacité redoutable ("Something To Say", "Scream", "I Don't Know How", "Heated Nights, Feeling", "It Doesn't Matter"), s'aventurant  parfois vers le côté émo d'EVANESCENCE ("Forbidden Kind"), nous offrant des compos aux riffs groovy à souhait ("Creeper", "Don'tcha Walk Away"), ou encore le magnifique "Roseline's Song", pas à proprement parler une balade(plutôt une power-balade) mais chargé d'une émotion intense. Une autre chanson (assez émo également) est à noter pour son texte en français : "Un Monde Perdu", que Julie chante en duo avec Anthony Dura, et où la belle manie avec dextérité la langue de Molière. "Mais où est donc passée la reprise de l'album dont nous a habitué HYDROGYN ?" me demanderez-vous ? Et bien il y en a bien une ! Il s'agit du 12ème morceau, qui n'est pas inscrit sur la jaquette, mais qui est bien présent sur l'album (en tout cas sur la version européenne de celui-ci) ! Cette fois-ci HYDROGYN nous délecte avec bonheur d'un morceau de KISS : "Heaven's On Fire". La production de l'album est énorme à l'exception du son des guitares qui manquent singulièrement de tranchant (entendez par là d'aigus) et qu'on dirait enregistrées du bout d'un tunnel ! Je pense, à titre personnel, que cela gâche la qualité du son de l'album. Dommage ! Les chansons sont magnifiques, les riffs sont excellents et la voix de Julie "Prettiest Voice" WESTLAKE toujours aussi magique de puissance et de clarté. HYDROGYN change légèrement de cap donc, laissant pour un temps le Heavy Metal de ses débuts au profit d'un Hard Rock teinté d'émo et d'électro de très bonne facture ! Laissez-vous séduire !...

    Chronique par Denix666

    Note : 8/10

     

    HYDROGYN_Julie

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  • TREPALIUM – H.N.P.
    Klonosphère
    Style : Groove Death Metal
    Origine : France
    Sortie : Juin 2012
    Site Web : www.trepalium.com

    TREPALIUM_HNP



    01. Heic Noenum Pax / 02. Prescription Of Crisis / 03. S(l)ave The World / 04. Order The Labyrinth / 05. Insane Architect / 06. Let The Clown Rise / 07. (A)i Was(s) / 08. The Worst F®iend / 09. Raining Past / 10. I’m Broken (PANTERA cover)

    Alors que l’on avait bien faillit perdre le groupe à cause de galères, TREPALIUM s’est vu soutenu par SEASON OF MIST lors du précédent album, XIII, sorti en 2009, et on avait pu constater la renaissance du groupe lors de shows très dynamiques en première partie de GOJIRA. Aujourd’hui, les Français mettent les petits plats dans les grands, autoproduction, réalisation de l’album par Thibault CHAUMONT, ingénieur du son live du groupe, artwork réalisé par l’entourage du groupe et soutient d’une structure importante avec KLONOSPHERE et ce qui pourrait passer pour un retour à la case départ pour TREPALIUM se transforme rapidement en une force de frappe comme tous les groupes signés sur des labels n’en bénéficient pas. Avec H.N.P., le groupe referme un triptyque commencé sur Alchemik Clockwork Of Disorder (2006) contant les aventures du héros XIII. Musicalement, TREPALIUM enfonce le clou et affirme sa personnalité qui a fait sa renommée, une base Death Metal sur laquelle vient se greffer beaucoup d’influences, de styles divers et variés avec une liberté que l’on attribuera au Jazz dont le groupe s’est déjà inspiré à de nombreuses reprises. Toutefois, on remarque une certaine homogénéité de l’ensemble et ce grâce à un groove important et constant tout au long de l’album et symbolisé par la reprise qui referme cet album, l’énorme "I’m Broken" de PANTERA dont la lourdeur est parfaitement retranscrite. Côté technique, les Français ne sont pas en reste car chez TREPALIUM, le groove n’est pas sautillant, il s’agit plus d’un jeu avec la rythmique avec des décalages de temps que le groupe intercale avec  des parties plus relâchées. On reconnait de suite le style TREPALIUM, la chanson titre en est un parfait exemple, entre harmonies dissonantes comme GOJIRA a pu le populariser, riffs jouant avec la rythmique et chant vindicatif, ces gaillards là nous proposent un cocktail assez peu servi aussi bien en France qu’en Europe, une fenêtre d’expression qui, on l’espère, devrait susciter l’intérêt de l’étranger puisque le groupe n’exclut pas de sortir l’album en dehors de l’hexagone. "Insane Architect" renferme un feeling plus Hard Rock, bien illuminé par ce solo qui précède une double grosse caisse écrasante, "S(l)ave The World" envoie ce fameux groove, "Let The Clown Rise" laisse la part la plus extrême du groupe s’exprimer, un album varié pour lequel le groupe ne s’est pas laissé enfermer par le concept qui traite de l’héritage laissé par le héros mort sur l’album précédent. Voilà un quatrième album qui, on l’espère, installera durablement ce groupe doué qui peut compter sur des fans fidèles. A voir sur scène en octobre prochain à l’occasion du KLONOSPHERE TOUR avec HACRIDE et KLONE.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note : 8/10

     

    Trepalium-photo

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  • CHANNEL ZERO – Feed ‘Em With A Brick
    Graviton
    Style : Power/Thrash Metal
    Origine : Belgique
    Sortie : Juin 2012
    Site Web : www.channel-zero.be

    channel zero_feed em with a brick



    01. Hot Summer / 02. Guns Of Navarone / 03. Electric Showdown / 04. Freedom / 05. In The City / 06. Angel’s Blood / 07. Side Lines / 08. Hammerhead / 09. Capitol Pigs / 10. Ammunition / 11. War Is Hell / 12. Ocean
        
    Avec une sortie initiale chez Roadrunner qui remonte maintenant à un an, sortie qui à l'époque a soigneusement ignorée la France, voici enfin, grace à GRAVITON, l'album du retour des Belges de CHANNEL ZERO, une sortie française qui coincide pile poil avec le passage du combo au Hellfest... Véritable groupe ignoré lors de sa première partie de carrière, CHANNEL ZERO s’était séparé en 1997 après avoir livré un Black Fuel décevant en terme de ventes peut être mais qui, musicalement, était tout simplement le meilleur album des Belges avec "Black Fuel", "Fool’s On Parade", "Call On Me" ou "Misery", le groupe confirmait son virage Power Metal plus que le Hardcore de ses débuts. En 2009, le groupe se reforme à la demande générale et offre 6 concerts sold-out à Bruxelles devant 12 000 personnes, véritable plébiscite, il n’en fallait pas plus pour voir débarquer un nouvel album. Alors quoi attendre de ces vétérans 21 ans après leur formation et surtout 14 ans après leur split. Que les amateurs de Black Fuel se réjouissent c’est bien sur cette voie Power/Thrash Metal que les Belges persistent avec le single "Hot Summer" où le parallèle avec ANTHRAX de la période We’ve Come For You All est perceptible tout comme celui avec DIVINE DECAY. Pourtant, le groupe a évolué et ne se contente pas d’une redite pourtant facile, avec des titres plus mélodiques comme "Guns Of Navarone" ou "Freedom" qui renferment des refrains bien arrangés et des leads de guitare immédiats. Là où le groupe avait trouvé la balance parfaite entre titre plus ambiancé et boucherie sur le précédent album, ici CHANNEL ZERO a revu un peu l’équalisation de tout cela et si le début d’un "In The City" tape dans le dur, le refrain qui déboule derrière est des plus mélodiques, une contrebalance gagnante qui fait de ce Feed ‘Em With A Brick un retour gagnant à l’image d’un "Side Lines" tour à tour posé, groovy et down tempo pesant. Vocalement, Franky De Smet Van Damme (ndlr. ce n’est pas le fils caché de Jean Philippe et Jean Claude) est à mi-chemin entre John BUSH (ex-ANTHRAX, ARMORED SAINT) et Michael POULSEN (VOLBEAT) dans ses parties les plus Heavy, comment un groupe avec un tel chanteur a pu rester muet 12 années durant ? Il est à noter également que dans cette reformation, le précédent guitariste, Xavier CARION, ne fait pas partie de l’aventure, remplacé par Mike DOLING (SNOT) qui tient ici très bien le poste. Un album à découvrir d’urgence en espérant qu’ils ne s’arrêtent pas là, un retour que je n’espérais plus et pourtant...

    Chronique par Aymerick Painless

    Note : 9/10

     

     

    CHANNEL ZERO_Band 2011
     

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  • BARREN EARTH – The Devil’s Resolve
    Peaceville Records
    Style : Progressive Melodic Death Metal
    Origine : Finlande
    Sortie : Mars 2012
    Site Web : www.barrenearth.com

    barren earth_the devils resolve_2012



    01. Passing Of The Crimson Shadows / 02. The Rains Begin / 03. Vintage Warlords / 04. As It Is Written / 05. The Dead Exiles / 06. Oriental Pyre / 07. White Fields / 08. Where All Stories End

    Super groupe réunissant des membres ou ex-membres d’AMORPHIS, SWALLOW THE SUN, KREATOR ou MOONSORROW, les Finlandais de BARREN EARTH avaient illuminé l’année 2010 avec le superbe premier album Curse Of The Red River. Le groupe bat le fer tant qu’il est chaud et profite d’une toute petite fenêtre de liberté de ses 6 membres pour nous proposer une suite avec The Devil’s Resolve. Mais bien plus qu’une suite, ce nouvel album marque une évolution qui finira de convaincre les plus sceptiques sur la capacité du groupe à évoluer et à se poser comme un réel groupe. Le visage de ces 8 nouveaux titres est bien plus progressif avec en toile de fond un Melodic Death Metal très inspiré par AMORPHIS. "Passing Of The Crimson Shadows", "Oriental Pyre" ou "White Fields" marquent franchement cette evolution qui mène le groupe sur un terrain qu’un certain OPETH a déjà côtoyer il n’y a pas si longtemps. Certes, l’ambiance est ici différente, le côté Folk que l’on peut entendre chez AMORPHIS est également présent sur ce nouvel album (le single "The Rains Begin" ou le bonus track "Martyrs Of Devotion") mais on découvre cette même délicatesse dans les mélodies envoyées par les guitares ou les claviers assez présents sur ce deuxième opus. Toutefois, le chanteur de BARREN EARTH évolue également au sein de SWALLOW THE SUN et cela s’entend sur des titres aux contours bien plus Doom comme "The Dead Exiles" qui nous rappelle les bons albums d’EVADNE, DRACONIAN ou nous petits Français de LETHIAN DREAMS, un Doom/Death mélodique porté par des claviers. Supporté par une production aussi classieuse que précise signée Jukka VARMO, cet opus est aussi marqué par l’influence du Rock Progressif dont le titre d’ouverture "Passing Of The Crimson Shadows" nous évoque autant OPETH qu’ORPHANED LAND dans la structure du morceau, dans le riffing, le placement des lignes vocales, un travail subtil que l’on retrouve encore sur "White Fields" et ses relents de KING CRIMSON. En effet, ce titre est plus un amoncèlement de plusieurs petits scénarios avec ses propres lignes vocales, ses propres riffs mais avec un lien fort avec les autres, un travail d’orfèvre en matière de composition qui contrebalance avec des titres beaucoup plus simples comme "Where All Stories End" un poil gentillet, presque naïf dans ses mélodies. BARREN EARTH s’affranchie de l’influence marquée d’AMORPHIS sur le premier album, intègre différemment les voix claires et les voix Death, de façon plus aboutie, intègre de nouvelles influences qui montre une véritable envie d’aller de l’avant de la part de ce groupe dont on aurait pu comprendre qu’il continue dans la même lignée que le précédent étant donné le peu de laps de temps séparant les deux albums. BARREN EARTH est maintenant une valeur sure qui fleure bon l’esprit Scandinave, un album recommandé pour les amateurs d’AMORPHIS, OPETH, DRACONIAN et SWALLOW THE SUN, et notamment leur dernier album.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note : 8.5/10

     

    barren earth_band2012

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  • ANGUISH – Through The Archdemon’s Head
    Dark Descent Records
    Style : Doom Metal
    Origine : Suède
    Sortie : Fevrier 2012
    Site Web : www.myspace.com/anguishdoommetal

    Anguish_Through the Archdemon's Head



    01. (Intro) Through The Archdemon’s Head / 02. Book Of Fox / 03. When The Ancients Dare To Walk / 04. Dawn Of Doom / 05. Lair Of The Gods / 06. Illusive Damnation / 07. The Veil / 08. Morbid Castle

    Premier album pour ces Suédois formés en 2007 qui œuvrent dans un Doom Metal piochant dans plusieurs sous-styles. Enregistré en 10 jours en Suède, Through The Archdemon’s Head relève autant de CANDLEMASS que de PARADISE LOST issu de l’ère Shades Of God. La voix de J. Dee assez rauque fera certainement débat auprès de ceux espérant un esprit Heavy / Doom à la CANDLEMASS tout comme l’aspect franchement Heavy de certains titres de ce premier album pourra désarçonner les plus férus de Doom. Si le début de l’album résonne comme une version moins Heavy de SOLITUDE AETERNUS avec des parties down tempo très marquées, la fin de l’album est un peu plus personnelle et plus inspirée aussi, on trouve cette très bonne mélodie sur "Book Of Fox", de bonnes idées mais qui laisse ANGUISH comme un des nombreux fils de SOLITUDE AETERNUS et CANDLEMASS jusqu’à cette accélération qui domine un "Lair Of The Gods", un titre enlevé qui dynamise un peu cet album à la production in your face, spontanée et pleine de feeling, la musique d’ANGUISH  prend un visage plus sombre le temps d’un "The Veil" qui évoque énormément Shades Of God ou "Morbid Castle" et sa voix plaintive qui brasse tout ce que le groupe sait faire. Through The Archdemon’s Head est un premier album très évocateur et très prometteur pour ces Suédois qui méritent votre attention.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note  : 7.5/10

     

    ANGUISH_photo

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