• ANATHEMA - The Optimist

    ANATHEMA - The Optimist
    Kscope Music
    Style : Rock/Pop
    Origine : Royaume-Uni
    Sortie : 2017
    Site Web : www.anathema.ws

    ANATHEMA - The Optimist



    01. 32.63N 117.14W / 02. Leaving It Behind / 03. Endless Ways / 04. The Optimist / 05. San Francisco / 06. Springfield / 07. Ghosts / 08. Can't Let Go / 09. Close Your Eyes / 10. Wildfires / 11. Back To The Start

    Un des plus grands mystères est en passe d'être résolu, qu'a-t-il bien pu arriver à la personne qui était au volant du véhicule que l'on voit sur la pochette de l'album A Fine Day To Exit d'ANATHEMA ? Pourtant depuis, les téléphones ont évolués et ne ressemblent plus à ce que l'on y voyait et les tableaux de bord des véhicules ne ressemblent plus du tout à celui de cet album et qui ressemblait étrangement à celui d'une R5. Mais surtout, ANATHEMA également a changé avec des albums de moins en moins Metal et même de moins en moins sombres. D'ailleurs, Distant Satellites montrait clairement une voie Alternative lorgnant sur le Trip Hop bien amorcée par un We Are Here Because We Are Here qui était porté par l'envie du groupe Anglais de se démarquer du fardeau de son passé.

    Vous l'aurez peut-être compris mais The Optimist est la suite conceptuelle de A Fine Day To Exit et les clins d’œil sont d'ailleurs assez réguliers, tant sur l'introduction "32.63N 117.14W" ou la fin d'"Endless Ways" mais si cette information ne vous est pas parvenue, ne vous inquiétez pas, vous ne serez pas perdu. Tout d'abord, là où ce fameux album sentait la mélancolie à plein nez, ici c'est plutôt du feel good et le voyage lumineux qui est mis en avant, avec l'instrumental "San Francisco" par exemple qui précède un "Springfield" où la voix de Lee Douglas brille énormément, et avec ce nouvel album on imagine une fin heureuse à l'histoire du protagoniste de l'histoire qui nous est contée.

    Cependant, dans la formule, les frères Cavanagh n'ont pas tellement changé de formule, le côté progressif est toujours palpable mais on pourrait rapprocher cet album de A Natural Disaster avec ses recherches électroniques de l'époque et les morceaux revêtent plus une structure électronique que Rock progressif, de même on sent un chemin parallèle à celui d'un Steven Wilson et de sa carrière solo qui semble se diriger vers le Rock Pop so british. Avec les 11 titres de cet album, c'est la sophistication, la sobriété et la bien séance qui trônent, on pourrait presque imaginer ANATHEMA chanter dans un restaurant huppé de Paris, à la place d'un pianiste (souvent mégalo à mort en plus !) bref, si vous cherchez de la violence, de l'esprit torturé, ce n'est pas par ici.

    Une fois que cela est accepté, on se laisse transporter par le talent de composition, des "Leaving It Behind", "Endless Ways", "The Optimist" ou "Ghosts" sont juste magnifiques et pourront parler à tous les publics, du Rock à la Pop, et puis le cas de "Can't Let Go" et son chant qui rappellerait un Laurent Voulzy alors que la batterie hypnotique, martelant un rythme soutenu et dansant, ANATHEMA a réussi sa mue et même si, à titre personnel, j’adhère moins à cette nouvelle orientation, avec le recul et l'acceptation de laisser filer son amour "musical" de l'adolescence pour le laisser grandir et s'épanouir, il faut reconnaitre que The Optimist possède bien des arguments pour s'imposer au-delà des carcans du Metal, même si les bobos bien-pensants ne laisseront jamais une chance à ce groupe à cause de son passé, une station comme RFM, pourquoi pas ? Alors je sais que ça peut faire peur, mais à force de dire que le public Metal n'est pas qu'une bande de brutaux barbares assoiffés de sang, il va bien falloir envoyer des signes forts de notre bonne éducation au monde extérieur, The Optimist peut en être un très fort.

    Sur le plan de la production, comme depuis plusieurs albums maintenant, rien à reprocher à ce groupe, tout y est parfait, une production très cosy, presque Jazz d'ailleurs, notamment par le traitement de la batterie chaude mais pas envahissante. Maintenant, si vous voulez mon avis de fan de la période Eternity ayant totalement adhéré à l'orientation prise sur We Are Here Because We Are Here, cet album confirme que le groupe est sur un chemin sans retour possible, je n'y retrouve pas l'ambiance de cet ANATHEMA que j'ai tant chéri mais, cela n'est pas nouveau puisque dès Weather Systems je ne me reconnais plus dans cette musique mais cela ne m'empêche pas de reconnaitre la qualité intrinsèque de cet album. Mais des pistes comme "Wildfires" ou "Back To The Start" et ses cordes sentant fort le bonheur mais surtout la facilité, même la ligne de chant, qui est souvent un point fort du groupe, se contente là de suivre les instruments, là ça sent trop la guimauve pour moi, sans parler de la fin de la piste avec des bruitages à n'en plus finir, on avait compris le clin d’œil à A Fine Day To Exit bien avant, il n'était pas nécessaire d'insister autant, bref, tout ceci n'enlève en rien la qualité extraordinaire de cet album, mais si comme moi, vous aimiez la mélancolie dans ce groupe, The Optimist sera source de frustration.

    Chronique : Aymerick Painless

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