• WAKEN EYES - Exodus
    Ulterium Records
    Style : Progressive Metal
    Origine : Suède
    Sortie : 2015
    Site Web : www.facebook.com/wakeneyes

    WAKEN EYES_Exodus



    01. Cognition / 02. Aberration / 03. Deafening Thoughts / 04. Back To Life / 05. Palisades / 06. Cornerstone Away / 07. Still Life / 08. Arise / 09. Across The Horizon / 10. Exodus

    WAKEN EYES est un nouveau groupe suédois de Metal progressif crée en 2013, s'articulant autour du superbe guitariste qu'est Tony Frelek, également clavieriste, qui se charge aussi des orchestrations sur cette première belle œuvre qu'est Exodus. Le reste du groupe n'est pas en reste, avec Henry Bâth (DARKWATER) au chant, Mike Lepond (SYMPHONY X) à la basse, et Marco Minneman (STEVEN WILSON, THE ARISTOCRATS, ex-NECROPHAGIST, ex-SATRIANI) à la batterie. L'opus se compose de 10 pièces musicales pour une durée approximative de 78 minutes. Le chant des oiseaux, l'eau, la beauté du monde et des cris d'enfants perceptibles au loin, ce magnifique instrumental qu'est "Cognition" est lancé avec douceur et exotisme par la basse de Mike Lepond qui danse pour nous avec élégance, quelques lignes de piano et de belles orchestrations pointent à l'horizon pour laisser parler la splendeur des harmonies guitaristiques. Celles-ci s'enchaînant sur un long prélude de toute beauté dans "Aberration", puis la voix, douce et mélancolique, de Henri Bâth arrive, on pense alors au SCORPIONS de l'époque progressive d'Uli John Roth, ce deuxième morceau se fait, par la suite, légèrement plus rapide, laissant s'exprimer ce somptueux guitariste qu'est Tony Frelek, avec une grâce ahurissante, des sensations touchantes et une grande maîtrise technique. Comment ne pas parler du magnifique et touchant "Back To Life" qui suit, commençant par des déclamations, quelques arpèges, pour finir par un superbe refrain. Un véritable tube progressif FM ! Le solo est absolument bluffant. On assiste là à la naissance d'un guitariste extraordinaire. "Palisades" arrive et l'on comprend mieux mes déclarations précédentes, le début du morceau tient de l'orfèvrerie, un travail stupéfiant au niveau de l'intro, surtout au niveau electro-acoustique, accords, rythmiques, harmonies, tout y passe (vous avez dit guitar-hero...) avec un relais basse/batterie au groove sensationnel, genial morceau atteignant des sommets tout au long de ces 7 minutes. "Cornerstone Away" enchaîne les hostilités avec beauté et panache, très belle intro avec de belles notes acoustiques, la voix de Bâth se veut poignante, touchante, celui-ci chantant en duo (voix féminine), les guitares sont une nouvelle fois stupéfiantes (la force de cet opus), ce magnifique sixième titre me rappelle une fois de plus le SCORPIONS de jadis, la fin se veut plus progressive. "Still Life" est un nouvel instrumental, mélancolique et très beau, faisant étalage de tout le talent de ce formidable Tony Frelek. Une ambiance sombre et froide, style années 70, traverse souvent les intros d'Exodus, tout comme en témoigne l'excellent "Arise" qui pourrait faire penser au grandissime OPETH, superbe titre étiré où Mike Lepond fait preuve d'un superbe feeling. La fin se veut plus nerveuse et le chant plus agressif et nuancé. Notons le colossal "Across The Horizon" durant presque 8 minutes, disposant d'un solo complètement ahurissant, que dis-je intersidéral. L'album prend fin avec le titre éponyme, "Exodus", très longue complainte de plus de 18 minutes, retrouvant toutes les qualités de cet opus parfois grandiose mais pas encore tout à fait mature, se cherchant encore quelque peu, mais bon c'est pour chipoter un peu. Exodus est un superbe album, avec de très grands musiciens, où l'on sent l'étincelle d'un futur chef d'œuvre. Il faut aussi souligner la découverte de ce petit génie qu'est Tony Frelek, guitariste hors-norme sachant tout jouer avec un feeling et une technique renversante. Voilà donc un groupe à surveiller de très près, car les promesses qui sont faites ici risquent bien de faire mouche à 100% sur leur prochaine création.

    Chronique : Papa Bordg

    8,5

     

     


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  • THE SLAYERKING (Dark/Doom Rock), groupe fondé par Efthimis Karadimas (NIGHTFALL), sortira son premier album intitulé Sanatana Dharma le 18 Janvier 2016 via Finisterian Dead End. L'artwork a été réalisé par Costin Chioreanu (At The Gates, Arcturus,...).

    THE SLAYERKING_Sanatana Dharma

    Tracklist Sanatana Dharma (2016) :
    01. She Is My Lazarus / 02. Black Mother Of The Lord Of Light / 03. Sargon Of Akkad / 04. Magnificient Desolation / 05. We Are The End / 06. My Lai / 07. The Man That Never Was / 08. Southern Gate Of The Sun


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  • TANK - Valley Of Tears
    Metal Mind Productions
    Style : Melodic Heavy Metal
    Origine : Royaume-Uni
    Sortie : 2015
    Site Web : www.tankofficial.com

    TANK_Valley Of Tears



    01. Valley Of Tears / 02. War Dance / 03. Eye Of The Hurricane / 04. Hold On / 05. Living A Fantasy / 06. Heading For Eternity / 07. World On Fire / 08. Make A Little Time / 09. One For The Road

    Après deux albums et un DVD live en compagnie de Doogie White au chant, TANK subit un nouveau changement de line up avec le départ de ce dernier, trop occupé au sein du groupe de Michael Schenker, désormais remplacé par ZP Theart que nous avions déjà pu découvrir avec le groupe lors de la tournée en support à l'album War Nation. Outre l'arrivée de l'ex-DRAGONFORCE derrrière le micro, TANK a également remplacé sa section rythmique, tenue sur ce nouvel album par Barend Courbois (basse - BLIND GUARDIAN), remplacé depuis par un certain Arco Bommer, et Bobby Schottkowski (batterie - ex-SODOM). Des changements qui n'interfèrent guère sur la direction musicale actuelle du combo anglais, ce Valley Of Tears s'inscrivant dans la droite lignée de War Machine et War Nation, à savoir un Hard Rock / Heavy mélodique somme toute très classique mais néanmoins fort efficace. Et si certains regrettent encore le côté rugueux et la voix rocailleuse d'Algy Ward, il faut bien reconnaitre que les guitaristes Mick Tucker et Cliff Evans (présents au sein du groupe depuis les années 80) ont su emmené TANK vers une autre dimension, une voie beaucoup plus mélodique qui lui va finalement pas si mal ! D'ailleurs ce dizième album en est la preuve flagrante, sans aucun doute le meilleur depuis le retour du groupe en 2008. Très mélodique et empreint d'une classe toute britannique, ce Valley Of Tears, vraiment très reussi, convainc dès la première écoute, le chant de ZP Theart, qui évolue ici dans un registre different de celui qu'on lui connaissait au sein de DRAGONFORCE, apporte un supplément d'âme à la musique de TANK qui s'en retrouve ici transfigurée. Il vous sera bien difficile de resister aux très réussis "Valley Of Tears" et "War Dance" qui ouvrent cet album de manière on ne peut plus convaincante, et la suite sera du même tonneau, entre titres purement Heavy ("Eye Of The Hurricane", "Living A Fantasy") lorgnant parfois du côté Speed ("Heading For Eternity", "World On Fire") ou plus foncièrement Hard Rock ("Make A Little Time"), il n'y a décidement rien à jeter sur ce Valley Of Tears tout bonnement excellent ! Ne laissez pas vos préjugés vous aveugler et vous faire passer à côté d'un très bon album, tout ça parce que vous vous obstinez à penser que TANK sans Algy Ward n'est pas vraiment TANK, ce serait là une grosse erreur !

    Chronique : Nono666

    9

     

     


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  • RUTHLESS - They Rise
    Pure Steel Records
    Style : Heavy Metal
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2015
    Site Web : www.ruthlessmetal.com

    RUTHLESS_They Rise



    01. Defender / 02. Laceration / 03. They Rise / 04. Circle Of Trust / 05. Hang Man / 06. Time Waits / 07. Out Of The Ashes / 08. Frustration / 09. Systematic Terror /// 10. Gates Of Hell / 11. Metal Without Mercy / 12. Bury The Axe / 13. The Fever / 14. Mass Killer

    Sorti début 2015, ce nouvel album de RUTHLESS marque le retour des Californiens près de trente ans après leur dernier méfait, Discipline Of Steel, paru en 1986 sur le label français Axe Killer Records. Reformé depuis 2008 autour de Sammy D (chant) et Kenny McGee (guitare), seuls membres rescapés de la formation originale, secondés dorénavant par Dave Watson (guitare), Marc McGee (basse) et Jason VanSlyke (batterie), RUTHLESS nous propose avec They Rise son second album. Un album qui ne dévit guère de la trajectoire que le groupe s'était fixé en 1984 avec le mythique EP Metal Without Mercy (dont on retrouve d'ailleurs les 5 titres en bonus de ce nouvel album). Visiblement RUTHLESS n'a rien perdu de sa force de frappe, délivrant comme au bon vieux temps un Heavy Metal solide et sans concession où se cotoient riffs rageurs, soli inspirés et rythmique implacable pour un rendu qui lorgne parfois vers le Thrash, pouvant, par instants, évoquer un groupe comme OVERKILL ("Laceration", "They Rise"), et si le côté Speed Metal se fait beaucoup moins présent qu'à l'époque, c'est pour recentrer le propos sur un Metal plus lourd et pesant, toutefois un titre comme "Hang Man" n'hésite pas, à mi album, à accélérer les choses, rapellant clairement les racines Speed du groupe. Si certaines reformations peuvent parfois s'avérer décevantes (on ne citera pas de noms), ce n'est définitivement pas le cas de RUTHLESS qui nous offre là un album inspiré et puissant qui, sans renier le passé, devrait permettre à nos Américains d'envisager l'avenir avec une certaine sérénité...

    Chronique : Nono666

    8,5

     

     


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  • ZIERLER - ESC
    Vanity Music Group
    Style : Progressive Metal
    Origine : Danemark
    Sortie : 2015
    Site Web : www.zierler.net

    Zierler ESC coverart



    01. A New Beginning / 02. Aggrezzor / 03. Darkness Delight / 04. Dark To The Bone / 05. Evil Spirit / 06. Married To The Cause / 07. No Chorus / 08. Rainheart / 09. You Can't Fix Me No More / 10. Water / 11. Whispers

    Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce génie qu'est Finn Zierler, un petit récapitulatif de sa carrière semble s'imposer car toutes ses oeuvres sont des joyaux qui s'imbriquent les unes aux autres et définissent l'homme et son incroyable talent. Maitre Zierler est un redoutable compositeur danois, doublé d'un très grand pianiste/clavieriste, ayant créé en 1996 le sublimissime BEYOND TWILIGHT (Progressive Metal). Son premier effort voit le jour en 2001, avec au chant le divin et incroyable Jorn Lande (ex-ARK, ex-MASTERPLAN). Le conceptuel The Devil's Hall Of Fame, chef d'œuvre absolu, avait secoué fortement et inéxorablement la tête du monde Metal tant l'œuvre était d'une grande originalité et d'une beauté fascinante, possédant des lignes vocales absolument dantesques que peu ou personne n'avaient encore même effleurer. Deux autres réalisations suivront, le tonitruant Section X (2005) et le titanesque For The Love Of Art And The Making (2006), révolutionnaire par son approche musicale et son découpage en 43 morceaux ne formant qu'un, mais pouvant également s'écouter seul et dans n'importe quel ordre. Novateur et genial jusqu'au bout des ongles, cet homme est-il seulement humain ? Neuf longues années se sont passées sans que le Mozart du Metal ne sorte quoi que ce soit, et ne se manifeste au sein de la planète Metal, puis le miracle arriva enfin le 16 Octobre 2015... Sous son nom, ZIERLER, celui-ci revient hanter nos mémoires métalliques pour toujours (et l'exagération n'est pas mienne) avec son ESC. Composé de 11 morceaux pour plus de 70 minutes de beauté absolue, le temps ne semble plus avoir d'emprise ni d'importance pour nous, et nous comprendront à l'issue de la première écoute pourquoi la gestation fut aussi difficile, longue et fastidieuse, sans compter les problèmes autres qu'a dû rencontrer ce cher Finn (accident de voiture notamment), qui le stoppèrent dans sa marche effrénée au genial dans toute sa démesure.

    Parlons un peu de son nouveau line-up, composé de musiciens absolument géniaux, sans qui il n'aurait pu faire ce ESC, Bobby Jarzombek (batterie - FATES WARNING, HALFORD, RIOT), Per Wilson (guitare - SCAR SYMMETRY, KAIPA), Kelly "Sundown" Carpenter (chant - ex-BEYOND TWILIGHT, ADAGIO, FIREWIND, ex-EPYSODE, ex-OUTWORLD), Truls Haugen (basse/chant - CIRCUS MAXIMUS, INTENSE) et évidemment Finn Zierler (clavier / piano / composition).

    J'insère une nouvelle fois le précieux objet dans ma platine, et la magie opère de nouveau, et à chaque écoute, dès les premières notes, la folie et l'opulence musicale est toujours omniprésente. "A New Beginning" démarre en trombe, vous accrochant les cheveux au plafond, et comment redescendre ? On restera collé jusqu'à la fin du titre, vous emportant dans le manège tourbillonnant de maitre Zierler, avec grâce, force, vigueur et une détermination sans faille, magnifique, alternant un passage lent, pour repartir sur du puissant avec une fin presque surnaturelle, déclamée par un Kelly Carpenter des plus déchaîné, et transcendé par ce commencement des plus étincelant, une vraie peinture abstraite ! S'ensuit le surpuissant "Agrezzor" et son refrain distillé à la face du monde tel le venin d'une bête cosmique vous agressant la ganache, passage majestueux, très progressif, avec un chant doux, pour repartir sur l'Aggrezzor. Énorme ! L'ombre de MESHUGGAH plane sur l'entrée rythmique du terrifiant et genial "Darkness Delight", renversant, pour laisser place quelques instants plus tard à un passage piano/voix époustouflant, rempli d'émotions. Le groupe ayant la faculté d'alterner ceux-ci (calme et émotion) avec des passages méchants et beaucoup plus sombres. Magnifique, détonant et spectaculaire!!! "Dark To The Bone" arrive ensuite à nous transpercer, dès le debut, avec un riff encore des plus fous, le refrain, époustouflant comme toujours, bluffant car la suite des plus symphonique nous emporte dans une marche romaine effrénée, diabolique, prête à attaquer (quelle batterie !) et tout dévaster sur son passage, faisant place à un solo stupéfiant de virtuosité, ces cris guerriers faisant frissonner votre humble serviteur ! Magique, que dis-je, cosmique ! L'esprit MESHUGGAH revient au galop sur le riff introductif de "Evil Spirit", porté tout du long par de somptueuses harmonies guitaristiques, et une nouvelle force symphonique aux relents Townsendien sur sa fin, et qui continuent à prendre place sur le refrain fort bien pensé de "Married To The Cause" où Mr Zierler nous transporte dans son grand talent avec de très belles lignes de piano en guise d'apéritif. D'ailleurs, il prendra possession du morceau seul, également, sur sa fin au piano. Comment ne pas parler de "No Chorus", geniale composition, travaillée à l'extrême, où les claviers et piano sont dithyrambiques, oh mon dieu, quelle claque ! Puis "Rainheart" déboule, et la sensation laissée est presque indescriptible, tant c'est inouïe de trouver et d'imaginer de tels sons, incroyable passage de ce refrain aux senteurs diaboliques exceptionnelles évoquant le premier effort de BEYOND TWILIGHT où le spectre de Jorn Lande s'installe, j'en reste sans voix, pantois... une superbe mélodie de piano, lente, m'achève (digne des plus grands, les BEATLES auraient piailler pour la posséder), celle-ci revenant à plusieurs reprises. Le refrain, sous fond des années 30, tel un vieux vinyl, est une idée vraiment lumineuse. Cette mélodie de piano revient et clôt le chapitre éternel qu'est cet incroyable "Rainheart". "You Can't Fix Me No More" est le titre le plus court (4m44), où le genial Zierler fait à nouveau pleurer les touches de son drôle de piano, l'aurait-t-il ensorcelé par son art créatif de haut vol ? En tout cas, c'est stupéfiant de créativité. On terminera cette mine d'or par "Water" et "Whispers" qui sont les deux plus longues pièces de ce ESC (dépassant chacune les 8 minutes). "Water" commençant par le piano de "Rainheart" revenant à la charge avec l'apport de quelques chœurs un peu BEATLES au tout début, tiens donc (déjà cités un peu plus haut). J'ai également été bluffé par ce passage, à la moitié du morceau, où le groupe se lance dans un délire rap faisant penser au KORN ingénieux de la grande époque. Je laisse "Whispers" à votre belle et débordante imagination, espérant encore plus d'engouement et de motivation à l'écoute et l'achat de l'opus. ESC est un chef d'œuvre parmi les chef d'œuvres, il fera date dans l'histoire du Metal progressif et de la musique en général ! Finn Zierler est unique, sa musique est incroyable de beauté, ahurissante de technique, mais l'émotion est toujours et continuellement transmise à travers des sons d'un autre monde, rien ne peut-être comparable et comparé à cette œuvre mémorable. Assurément l'album de l'année, pourtant riche et éclectique fut-elle ! Joyeuses fêtes de fin d'année à vous tous, et n'oubliez pas, l'achat de cet opus est obligatoire !

    Chronique : Papa Bordg

    10

     

     


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